Coquelicots : à la Toussaint, à Vienne, on ne fait pas relâche !

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Comme tous les premiers vendredis de chaque mois depuis octobre 2018, le mouvement Nous voulons des coquelicots invite toutes celles et ceux qui sont préoccupés par l’avenir de la planète à un rassemblement chantant vendredi 1er novembre à 18h30 devant la mairie. Une initiative du Collectif Demain ad’Vienne.

En octobre, c’est d’abord à Chuzelles (Isère) en après-midi, puis en soirée à Vienne que les amoureux des Coquelicots se sont réunis. Leur préoccupation reste la même : l’interdiction des pesticides de …

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Festival Lumière à Lyon (8) : Quelques chiffres et des impressions de participants et acteurs

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

En neuf jours, avec 182 films projetés dans 449 séances, ce sont plus de 200 000 personnes qui, d’une manière ou d’une autre, ont assisté au 11e Festival Lumière dans les salles de cinéma et de spectacle de la Métropole lyonnaise. Un grand succès, également marqué par une augmentation de près de 10 % des entrées en salles, qui ont vu leur taux de remplissage moyen atteindre cette année près de 90%. Retour sur cette 11e édition qui …

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Festival Lumière à Lyon (7) : coup de projecteur sur le cinéma italien

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Dans la foulée du 37e festival de cinéma italien d’Annecy, le 11e festival Lumière a été une belle manifestation culturelle, riche en projections et en rencontres. En voici quelques exemples.

Voici quelques uns de ces moments marquants. tout d’abord, lors de la séance d’ouverture avec le témoignage de Francis Ford Coppola sur son approche du cinéma comme art à part entière.

Et quatre jours plus tard, …

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Après le Festival Lumière à Lyon (6) : Bellocchio et Coppola, deux maîtres à la Une !

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Quand l’actualité rattrape la fiction. Il y a deux jours, s’ouvrait à Aix-en-Provence, le procès de Claude Chossat, mafieux corse repenti. Ce mercredi 30 octobre 2019, 2019, est sorti sur les écrans le film Il traditore, qui avait été projeté en avant-première au 37e festival de cinéma italien d’Annecy et Lyon, pour le 11e Festival Lumière. Les trois derniers jours ont été tout à l’honneur de Francis Ford Coppola qui a reçu le prix Lumière …

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Protection sociale : la pensée en pièce détachée

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Point de vue de Gaby Bonnand, ex-secrétaire national à la CFDT, retraité, délégué mutualiste, et investi au centre social de sa commune bretonne, créateur et animateur du média Ouvertures.over-blog.com

Cette expression « La pensée en pièce détachée » n’est pas de moi. Je l’emprunte à Edgar Morin. C’est le titre d’un des sous-chapitres de son livre « Terre-Patrie » paru en 1993. Vingt-six ans déjà et j’ai le sentiment que ce qui est dit dans ce livre est très actuel. Je conseille aux lecteurs de ce papier de reprendre ce livre et de le relire. Vingt-huit ans après, il apparaît comme une …

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Avenir du syndicalisme (2) : des raisons d’espérer

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Réunir une centaine de personnes pour se poser et réfléchir dans un cadre universitaire, pour des syndicalistes, ce n’est pas la première fois à l’Université Lyon 2 et avec le laboratoire Triangle. Dans la foulée de l’Institut d’histoire sociale CGT et du Groupe de travail CFDT 1968-2018, le Forum syndical européen a tenu colloque mardi 22 octobre 2019 sur le thème de l’avenir et des défis du syndicalisme. Retour sur cette initiative qui a permis …

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Avenir du syndicalisme (1) : un constat mitigé

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Mardi 22 octobre 2019, le Grand amphi de l’université Louis Lumière était empli d’un public peu habitué à ces lieux. Des syndicalistes, femmes et hommes, en grande partie retraités, rejoints par quelques étudiant.e.s ont analysé durant toute une demie-journée l’état actuel du syndicalisme. Ils ont envisagé des perspectives, à l’aune des enjeux numériques et environnementaux qui marquent la planète et sa mondialisation. Un temps de réflexion qui dépassait les frontières syndicales grâce au Forum syndical européen …

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Liban : les Lyonnais solidaires

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

 

Alors qu’au Liban, les manifestations se poursuivaient dans les rues des grandes villes, en France, et notamment à Lyon, des sympathisants avec ce mouvement de protestation se sont fait entendre. La plupart d’entre eux étaient des jeunes gens mobilisés par les réseaux sociaux. Des rassemblements sans bannière politique ni religieuse. Rencontres sur le rassemblement lyonnais de la place Bellecour.

Sans les partis, ni les …

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Municipales à Vienne (1) : la démocratie locale en premier pour LREM

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

A Quatre mois des prochaines consultations locales, voici le premier de trois articles sur la préparation des élections municipales de mars 2020 dans cette antique cité gallo-romaine qu’est Vienne.

La campagne des élections municipales dans la sous-préfecture de l’Isère est bel et bien lancée. Après une année de réunions de quartiers du maire, un meeting de l’ancien député socialiste, un embryon d’unité plus à gauche, samedi 19 octobre 2019, la candidate macroniste Florence David organisait une …

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Économie : Un prix Nobel rafraîchissant

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Point de vue de Gaby Bonnand, ex-secrétaire national à la CFDT, retraité, délégué mutualiste, et investi au centre social de sa commune bretonne, créateur et animateur du média Ouvertures.over-blog.com

PLus connue aux Etats-unis qu'en France, son pays d'origine, cette jeune économiste méritait bien la reconnaissance de l'Académie des Nobel ( © DR/Wikipédia ).

PLus connue aux Etats-unis qu’en France, son pays d’origine, cette jeune économiste méritait bien la reconnaissance de l’Académie des Nobel ( © DR/Wikipédia ).

Esther Duflo vient de recevoir le prix Nobel d’économie 2019 attribué par la banque de Suède. Elle partage ce prix avec deux autres économistes, un indien et un américain, Abhijit Banerjee et Michael Kremer, pour leurs travaux concernant la lutte contre la pauvreté. Cette économiste française, qui fut membre de l’équipe de Barak Obama méritait bien cette reconnaissance par la vision nouvelle qu’elle propose.

Au côté de l'universitaire Daniele tartakowsky, Gaby Bonnand intervenait à Lyon en mars 2018 lors du colloque CFDT 1968-2018 ( © DR/Bernard Labas ).

Au côté de l’universitaire Danièle Tartakowsky, Gaby Bonnand intervenait à Lyon en mars 2018 lors du colloque CFDT 1968-2018 ( © DR/Bernard Labas ).

Peu m’importe, pour l’objet de ce papier, que ce prix soit contesté. Il met en lumière des travaux importants de cette économiste qui, depuis longtemps a fait de la lutte contre la pauvreté et de l’évaluation des politiques en la matière, l’objet de ses recherches.

J’ai eu l’occasion de rencontrer Esther Duflo à la charnière des années 2000/2010, dans le cadre du « fond Danone Ecosystème[1] ». A l’époque elle avait publié à la République des idées, Le Seuil, 2 livres[2]  reprenant quatre leçons inaugurales données au Collège de France en Janvier 2009 dans le cadre de la chaire annuelle « Savoir contre Pauvreté » dont elle était la première titulaire.

Le fait de connaitre un peu le ou les lauréats-tes d’un prix retient un peu plus l’attention. C’est ainsi que j’ai ressorti de ma bibliothèque ses 2 livres que j’ai relu. Ces derniers sortis en Janvier 2010 et retraçant son travail de recherche, me semblent d’une terrible actualité, non seulement pour les politiques d’aide au développement, mais également pour éclairer les politiques nationales en matière de lutte contre le chômage, l’exclusion ou la pauvreté.

Rendons aux pauvres la lutte contre la pauvreté

Les SDF ne sont que la démontsration la plus voyante d'une pauvreté de la population qui va en croissant ( © Pierre Nouvelle ).

Les SDF ne sont que la démonstration la plus voyante d’une pauvreté de la population qui va en croissant ( © Pierre Nouvelle ).

Dans un contexte de pessimisme sur les performances de l’aide internationale dans  la lutte contre la pauvreté, nous dit l’auteur, les acteurs de la lutte contre la pauvreté se sont donnés la devise « Rendons aux pauvres la lutte contre la pauvreté » pour développer des actions de lutte contre la pauvreté. Les travaux de recherches d’Esther Duflo se sont attachés à suivre et à évaluer des expérimentations de lutte contre la pauvreté dans les domaines de la santé, de l’éducation, du microcrédit ou de la corruption.

Les expérimentations mises en œuvre et évaluées sont essentiellement de l’initiative d’ONG et rarement des gouvernements, constatent Esther Duflo. Ces expérimentations montrent qu’il est possible d’améliorer l’accès des plus pauvres à des systèmes de santé, d’éducation, comme il est possible de permettre aux plus pauvres d’accéder aux crédits. Elles montrent aussi que des idées reçues  doivent être combattues, comme celles par exemple que la gratuité aurait un effet négatif sur l’implication des individus dans leur prise en charge.

En effet plusieurs expérimentations dont une au Kenya concernant des moustiquaires imprégnées d’insecticides, rapportées par l’auteur dans le premier livre[3], sont assez éloquentes. Pour Esther Duflo ces expérimentations montre que « loin  de décourager les achats futurs, comme le craignent ceux pour qui la distribution  gratuite risque d’entrainer une culture de la dépendance, la gratuité, en donnant aux familles l’occasion d’essayer un nouveau produit, les rend plus disposés à payer pour l’obtenir[4] ».

Si toutes ces expérimentations et actions engagées par les ONG le plus souvent, se révèlent utiles, rien ne sera durable s’il n’y a pas un plus grand investissement des pouvoirs politiques pour définir ce que la société attend de cette lutte contre la pauvreté afin d’organiser la société « autour de ces priorités[5] ».

La nécessité de politiques publiques de plus grande ampleur

Esther Duflo va même plus loin. Elle dit que le slogan « rendre aux pauvres la lutte contre la pauvreté » qui inspire une grande partie des actions conduites aujourd’hui et qu’elle et ses équipes de chercheurs ont suivi et évalué, peut même être potentiellement dangereux si il n’y a pas derrière, des politiques publiques de plus grandes ampleurs.

En effet ces expérimentations qu’elles soient dans le domaine de la santé, de l’éducation, du micro crédit ou de la lutte contre la corruption reposent essentiellement sur l’investissement et l’implication des gens auxquels s’adressent ses actions, donc aux pauvres.

Il ne s’agit pas de dire que les personnes concernées ne doivent pas s’impliquer. Certainement pas. Mais, constate Esther Duflo, il y a un paradoxe : Alors que plus un pays s’enrichit plus les individus sont pris en charge et accompagnés dans des décisions qui concerne leur vie au quotidien, on veut faire reposer le maximum de responsabilités sur les individus quand ils sont pauvres. Pour Esther Duflo  « L’idée que pour résoudre le problème de la pauvreté, nous devrions confier aux pauvres encore plus de responsabilités, parait absurde ».

Comme la réforme de l’assurance-chômage

La récente réforme macroninne de l'indemnisation des chômeurs va accentuer la précarité et la pauvreté de millions de personnes ( © DR ).

La récente réforme macronienne de l’indemnisation des chômeurs va accentuer la précarité et la pauvreté de millions de personnes ( © DR ).

Je ne peux m’empêcher de lire au regard de cette grille de lecture la réforme de l’assurance chômage. L’idée qui inspire cette réforme est bien celle qui consiste à considérer que plus il y aura de contraintes sur le chômeur lui-même, plus il sera en situation de se prendre en charge pour trouver du travail. En fait, pour les penseurs de la réforme, à l’instar de ceux qui prônent l’idée de « rendre aux pauvres la lutte contre la pauvreté » dans le domaine de la lutte contre la pauvreté dans le monde, ils ont rendu aux chômeurs la lutte contre le chômage. Ce qui signifie tout simplement un désengagement de la puissance publique. Pire c’est sortir un pan de la protection sociale de l’espace sociale où doit s’exercer une responsabilité collective.

Ce discours sur la responsabilité, sur les devoirs de la part des responsables politiques et économiques principalement,  à l’adresse des précaires, chômeurs, pauvres qu’à ceux qui sont les gagnants du système, comme si ceux-ci avaient moins de devoir que les autres. Vision condescendante de plus en plus inacceptable

S’attaquer réellement aux causes

Comme le rappelait Thomas Piketty lors de sa conférence débat sur son livre[6] à Rennes, ce sont ceux qui grâce à leur fortune, ont mis à l’abri du besoin leurs descendants qui sont le plus critiques sur un revenu universel qui selon ceux-ci, susciterait chez les bénéficiaires, l’oisiveté.

Il est plus que temps que nous décalions notre regard et notre vision du développement pour s’attaquer réellement aux causes des maux qui minent la solidarité et la démocratie.