Primevère 2020 (3) : Entre alimentation et presse : une même démarche de changement

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

L'alimentation est sans doute le premier aspect de la vie où l'on peut évoluer vers plus de sobriété et d'écologie ( © Pierre Nouvelle ).

L’alimentation est sans doute le premier aspect de la vie où l’on peut évoluer vers plus de sobriété et d’écologie. Sur le 34e salon Primevère, les espaces pour déjuner avaient été multipliés et dé-densifiés ( © Pierre Nouvelle ).

Autour du thème Le Pouvoir d’agir, de multiples conférences, débats, rencontres, films et stands ont été mis en place pour la 34e édition du salon Primevère. C’est l’ensemble de la vie quotidienne de la population qui était ausculté en lien avec l’environnement naturel, végétal et animal. Bien sûr, l’alimentation, premier besoin de l’homme, figurait en bonne place dans cette manifestation installée dans les halls 2 et 4 du parc des expositions de Lyon-Eurexpo, mais aussi la santé, les transports, le logement, l’information, la solidarité, le développement personnel… Entretien avec Anne-Sophie Novel et Pascal Greboval, deux journalistes, et Christiane et Jacques Breyton, un couple de vignerons drômois, qui se situent tous les quatre sur le registre des subsistances naturelles.

L'information, les journalistes et les médias étaient au cœur d'un débat attendu qui venait en complément des stands de nombreuses revues de la presse alternative ( © Pierre Nouvelle ).

L’information, les journalistes et les médias étaient au cœur d’un débat attendu qui venait en complément des stands de nombreuses revues de la presse alternative ( © Pierre Nouvelle ).

L’information est un aliment indispensable pour la vie quotidienne. qu’elle qu’en soit la forme et la nature, elle aide l’humain à ses situer dans son environnement.

En France, notamment, les médias et les journalistes ont perdu la confiance de leur public. Le baromètre annuel de notre confrère, le quotidien La Croix, en fait la démonstration : les français boudent de plus en plus la presse.

Silence, la plus ancienne revue écologique hexagonale basée à Lyon a radioscopé depuis plus de trente ans nombre des sujets de la vie quotidienne locale et internationale ( © Pierre Nouvelle ).

Silence, la plus ancienne revue écologique hexagonale basée à Lyon a radioscopé depuis plus de trente ans nombre des sujets de la vie quotidienne locale et internationale ( © Pierre Nouvelle ).

Les professionnels s’interrogent : syndicats de journalistes, mais aussi l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI), et le tout récent Conseil de déontologie journalistique et des médias (CDJM) réfléchissent pour que les pratiques changent. les prochaines assises de l’Information à Tours début avril en feront de même.

Sur le 34e salon Primevère, deux journalistes avaient été invités à se questionner avec leur public. Pour Anne-Sophie Novel, journaliste pigiste, l’information doit être analysée comme un aliment. Et comme l’alimentation qui évolue vers le bio, la presse et les journalistes doivent effectuer une transition, voire même une conversion.

Pascal Greboval, co-fondateur du magazine Kaizen avec Cyril Dion et Yvan Saint-Jours, met en avant depuis sept ans des réalisations positives, qui allient la protection de la planète et une vie quotidienne meilleure, plus équilibrée dans le cadre d’un développement soutenable.

Le débat sur les médias a donné lieu à un échange nourri entre le public et les journalistes ( © Pierre Nouvelle ).

Le débat sur les médias a donné lieu à un échange nourri entre le public et les journalistes ( © Pierre Nouvelle ).

Invité de cette 34e édition, le magazine Kaizen est présent sur la salon Primevère depuis les débuts de cette publication. Avant d’intervenir dans un débat, sur son stand, Pascal Greboval présente la démarche de son équipe.

Nous le disions au début de cet article, pour notre consœur Anne-Sophie Novel, presse et alimentation ont nombre de points communs.

Christiane et Jacques Breyton ont une petite exploitation viticole à Beaumont, en vallée du Rhône drômoise, au nord de Valence. Des rendements très modestes, une culture en méthode biologique, les rapproche d’une presse qui veut éveiller les consciences et faire changer au quotidien les pratiques individuelles et collectives.

Entre les arpents de terre, le cuvage et le bureau, ils présentent leur ferme et leur métier.

Des publications à lire et des vins à déguster, dans le cadre d’une sobriété heureuse, chère à Pierre Rahbi.

(à suivre) :

Notre prochain article : Primevère 2020 (4) : Littérature et homéopathie: entre pamphlet et pétition

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