Élections en Italie (2) : Comme à Chambéry, à Turin, le syndicalisme s’inquiète

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Au quotidien, la presse écrite, la radio et la télévision, notamment la Rai, détaillent les dangers du programme de la Meloni et de son comparse Salvini (© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz-François Dalla-Riva , journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

A gauche, l’alliance montée par Enrico Letta emporte avec le Parti démocratique, les Verts et la formation de la fédéraliste européenne Emma Bonino et l’ex-ministre 5Etoiles Roberto Speranza, avec qui Matteo Renzi et Carlo Calenda n’ont pas voulu s’unir (© Pierre Nouvelle).

La montée progressive des partis d’extrême-droite en Italie suscite une inquiétude en Europe, d’autant qu’elle va de pair avec d’autres pays, comme tout récemment en Suède, ou depuis plusieurs années en Hongrie. Ce fait sera au cœur des élections législatives italiennes du 25 septembre 2022. Très attachés à la situation sociale de leurs compatriotes, les syndicalistes CISL-CGIL-UIL n’en sont pas pour autant indifférents à la mise en cause des principes démocratiques. Ils sont aussi très attachés à maintenir des liens forts avec l’Europe Rencontres à Turin et Chambéry avec deux militants formés par le mouvement syndical.

Les élections législatives italiennes du 25 septembre 2022 ne sont pas du cinéma et les enjeux démocratiques sont majeurs (© Pierre Nouvelle).

La situation en Italie inquiète fort en Europe, et même en France, on commence à parler des élections législatives du 25 septembre 2022 et des conséquences du scrutin.

Les craintes européennes

Franco Chitollina a été délégué par la CISL (Confédération des syndicats italiens de travailleurs), d’abord au Conseil des ministres européens, puis à la Commission au moment de l’arrivée de Jacques Delors. Il a fréquenté les institutions de Bruxelles pendant plus de vingt-cinq ans et connait bien ce que l’on pense des mouvements d’extrême-droite, qui émergent de Budapest à Rome, en passant par Paris et Stockholm.

Il détaille les craintes européennes.

Graziano Del Treppo est un ami de Franco Chitollina. Tous deux originaires de la région de Turin, ils se sont connus par le biais du mouvement syndical.

Emploi, salaires et retraites, niveau des factures de gaz et d’électricité

Pour Graziano qui vit à Chambéry depuis plusieurs dizaines d’années, mais a gardé la nationalité italienne, le résultat des élections italiennes du 25 septembre 2022 seront importantes. Car ce qui est en jeu, c’est bien sûr la vie démocratique, mais aussi les conditions matérielles quotidiennes de ses compatriotes. Emploi, salaires et retraites, niveau des factures de gaz et d’électricité, c’est ce qui conduira le vote de 46 millions d’Italiens.

Il revient sur ces préoccupations urgentes auxquelles devront répondre les responsables politiques qui seront élus.

Parmi les questions à résoudre, les nouveaux élu.e.s auront à aborder l’arrivée des étrangers, et aussi l’accroissement de la pauvreté. Deux sujets qui mobilisent les organisations humanitaires, dont la communauté chrétienne Sant’Egidio.

A Gênes, ce mouvement caritatif distribue plusieurs milliers de colis alimentaires chaque semaine, grâce à près de 500 personnes. Quelque 4 000 personnes sont ainsi aidées pour l’alimentation, mais aussi l’alphabétisation, les démarches sociales, les cours de soutien pour les enfants…

Pierluca Magnia est un des acteurs de Sant’Egidio qui œuvre dans le centre situé Via Gramsci, mitoyen du Musée national de l’immigration italienne. Il présente l’action du mouvement chrétien de solidarité.

(à suivre)

Notre prochain article :

Élections en Italie (3) : Du côté des partis politiques

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