Le financement des médias suisses est menacé par une initiative populaire que devra trancher la population helvétique le 4 mars 2018. A la clé, c’est l’avenir des médias suisses audiovisuels qui est en cause, radios et télévisions du service public, mais aussi médias privés qui bénéficient aussi un tant soit peu de la redevance étatique. Autant dire que la mobilisation des personnels est à l’ordre du jour. Journalistes, techniciens, salariés des services administratifs sont dans la rue tous les week-end pour sensibiliser la population et la conduire à voter non à cette proposition populaire des jeunes des partis de droite (Libéraux et UDC). Reportage dans la grand’rue de Genève, au bord du lac Léman.
« Dites non à No Billag », c’est la consigne que martèlent depuis des semaines les défenseurs du service public de la radio-télé suisse. En effet, une initiative lancée par les jeunes du Parti libéral-radical demande la suppression du Billag, la redevance audiovisuelle prélevée pour financer les 19 chaînes de radio et de télévision helvètes diffusées dans les quatre langues nationales (français, allemand, italien et romanche)
Cette initiative populaire très conservatrice semble refusée par l’ensemble des autres forces de l’échiquier politique, inquiètes de la commercialisation de l’information et des risques pour la démocratie.
Chaque fin de semaine; la campagne de conviction bat son plein dans les rues des cités. Le 13 janvier dernier, nous étions dans une des grandes artères genevoises. Rue du Marché, une des voies principales très commerçantes, nous avons croisé Doron Allalouf.
Journalise et chargée de communication de la radio-télévision suisse, il est membre du Syndicat suisse des mass-médias. Il explique les tenants et aboutissants de cette initiative et les risques qy »elle fait peser sur l’avenir de l’information dans la Confédération helvétique.
Le 4 mars des initiatives populaires sur d’aitres sujets seront soumises à la population suisse. Reste à savoir si la population manifestera son attachement à une information publique et de qualité ?
Dans la France voisine,la CFDT-Journalistes a apporté son soutien au Syndicat suisse des mass-médias.
Une affaire à suivre, car l question de la pérennité du service public de l’audiovisuel se pose dans bon nombre de pays européens, où le libéralisme étend sa pression.