1968 à Lyon (14) : quand la presse entre en lice

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Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

Les événements étudiants et sociaux de mai-juin 1968 ont revêtu un caractère important à Lyon.Dans les universités et sur les lieux de travail, les actions furent soutenues avec des occupations d’usines nombreuses à partir de la semaine du 13 mai. Mais il y eût aussi les manifestations quasi quotidiennes à partir du 5 mai 1968. Les journalistes rhodaniens étaient sur le pont, dans la presse écrite comme à la radio-télé. Des témoins et acteurs de l’époque évoqueront leurs souvenirs jeudi 31 mai 2018 au Club de la presse de Lyon. Présentation.

Les journaux luyonnas sont parus jusqu(à la troisième semaine de mai 68 avant que les ouvriers du livre ne se mettent en grève (© Pierre Nouvelle).

Les journaux lyonnas sont parus jusqu(à la troisième semaine de mai 68 avant que les ouvriers du livre ne se mettent en grève (© Pierre Nouvelle).

Mes journalistes lyonnais se sont employés à décrire les événements sociaux et étudiants jusqu’au jour où les étudiants du PSU (ESU) occupant l’imprimerie de Chassieu, les ouvriers du Livre ne se mettent en grève.

Plusieurs témoins et acteurs, tels Robert Lagrange, alors linotypiste, évoqueront ce mouvement interne aux ateliers communs au Progrès et Dauphoné libéré depuis 1966 au sein d’Entreprise de presse N° 1.

De la grande manif étudiants-ouvriers du 13 mai au barricafes de la plac des Cordeliers le 24, les photos n'ont pas manqué (© Pierre Nouvelle).

De la grande manif étudiants-ouvriers du 13 mai aux barricades de la place des Cordeliers le 24, les photos n’ont pas manqué (© Pierre Nouvelle).

Mais les journalistes étaient pour la plupart sur le terrain. Ainsi, le reporteur-photographe Georges Vermard. Il était aux premières loges des événements. Ce fut le cas le 24 mai , lors de la manifestation du 24 mai sur le Pont Lafayette. Il se souvient de l’ambiance et notamment de la mort accidentelle du commissaire René Lacroix

Victime d’une crise cardiaque alors qu’il n’&était pas en service, le commissaire Lacroix a été au centre d’une polémique qui a conduit deux jeunes rhodaniens (Michel Raton et Marcel Munch)  en prison préventive avant d’être déclaré non-coupables deux ans plus tard.  Georges Vermard était sur le pont et suivi cet événement tragique.

Ses photos étaient des pi_ces utiles. Quelques jours après le 24 mai, elles disparurent mystérieusement des archives photos du quotidien l’Echo liberté

Pendant mai et juin 68, à la différence des quotidiens lyonnas, L'Essor, jebdomadaire diocésain du Rhône, de la Loire et de l'Isère a continué à paraître (© Pierre Nouvelle).

Pendant mai et juin 68, à la différence des quotidiens lyonnais, L’Essor, hebdomadaire diocésain du Rhône, de la Loire et de l’Isère a continué à paraître (© Pierre Nouvelle).

Alors que la presse lyonnaise ne paraissait plus, les étudiants de l’Unef, l’Union départementale CFDT et les responsables du PSU publièrent un journal quotidien du 24 mai jusqu’à fin juin 68. Ce jeudi 31 mai, au Club de la presse de Lyon, Jean Léonardi, responsable de la diffusion de ce journal tiré à 25 000 exemplaires racontera. A ses côtés on trouvera aussi Laurent Gonon, responsable de la parution de la Voix du Rhône, un quotidien du Parti communiste français diffusés dans les entreprises

Les Archives départementales et métropolitaines exposeront un des journaux que la CFT, le PSU et l'Agel-UUnef ot publié quotidiennement pendant cinq semaines durant la grève des quotidiens régionaux (© Pierre Nouvelle).

Les Archives départementales et métropolitaines exposeront un des journaux que la CFDT, le PSU et l’Agel-Unef ot publié quotidiennement pendant cinq semaines durant la grève des quotidiens régionaux (© Pierre Nouvelle).

Alors que la paraissait écrite ne paraissait pas, les journalistes de la RTF se mirent à leur tour en grève. Bernard Saugey était de ceux-là. Il témoigne.

Jeudi 31 mai, table ronde au Club de la presse de Lyon

À l’occasion du cinquantenaire de Mai 68, votre Club de la presse et l’AJP (Association des journalistes professionnels) proposent une soirée débat qui reviendra sur ce mois qui a fait vaciller la presse lyonnaise, où les imprimeries du Progrès se sont mises en grève illimitée, permettant l’éclosion du Journal du Rhône, rédigé et vendu par des militants de la CFDT, du PSU et de l’Association générale des étudiants lyonnais.Une table-ronde sera animée par Jean-Louis Rioual, délégué général dyu Club de la presse de Lyon et Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, et acteur militant de cette période. Y confronteront leurs souvenirs Georges Vermard, , photoreporter à L’Echo-liberté en mai 1968, Nathalie Garrido, Le Progrès (lI y a 50 ans Mai 1968, notre région dans la révolte – Hors série du Progrès), Jean Leonardi, Le Journal du Rhône (CFDT-Agel Unef et PSU), Laurent Gonon (La Voix du Rhône, PCF), Robert Lagrange,(Le Progrès, linotypiste, CGT)

Débat public jeudi 31 mai 2018 à 18 heures au Club de la presse de Lyon : 5 rue Pizay – Lyon 1er. Renseignements : 04 78 37 75 45.

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