Là où le temps s’est arrêté (2) : d’autres échos d’une soirée Cinéclap à Vienne

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Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Il aura fallu quatorze mois de tournage, entre le printemps 2016 et l’automne 2017, et plus d’un an de montage pour que Christophe Tardy montre « Là où le temps s’est arrêté », un portrait d’un agriculteur des Monts-du-Lyonnais ( © DR/Itizprod ).

Une cinquantaine de personnes a participé à la projection-débat organisée par l’association de films Cinéclap dans le cadre du multiplexe viennois Les Amphis, autour du film « Là où le temps s’est arrêté ». Échos de la soirée du 28 septembre 2020, et rencontre avec le cinéaste Christophe Tardy qui a témoigné de sa rencontre avec un agriculteur rhodanien.

Dans la salle 7 des Amphis à Vienne, le débat avec le cinéaste Christophe Tardy a été très fourni, curieux et amical après la projection du film « Là où le temps s’est arrêté » ( © Pierre Nouvelle ).

Avant la projection, et pour faire connaissance avec le réalisateur-scénariste-producteur-distributeur…, les responsables bénévoles de l’association avaient accueilli le cinéaste autour d’un pot.

Temps privilégié pour les cinéphiles de Cinéclap que de pouvoir dialoguer avec un cinéaste en petit comité ( © Pierre Nouvelle ).

A Vienne, la troisième avant-première

Pour le réalisateur Christophe Tardy, la cité dauphinoise accueillait la troisième avant-première de son premier film grand public, après les projections privées de Saint-Martin-en-Haut, où résidait Claudius Jomard, le paysan dont il a brossé le portrait

Après le festival de rentrée de la mi-septembre, pour l’association de cinéphiles Cinéclap, c’était le second rendez-vous important. Dominique Duvillard, présidente de Cinéclap ouvrait cette soirée et accueillait chaleureusement le cinéaste.

Cette soirée faisait suite à la soirée-débat autour de l’histoire du cinéma menée par Pierre Domeyne, un des responsables de Cinéclap ( © J.-F. Cullafroz-Dalla Riva ).

La beauté de l’image et du son

« Là où le temps s’est arrêté » est non seulement un documentaire dont un agriculteur est le sujet et un pan de sa vie très austère le sujet, mais aussi un témoignage. Un très beau tableau de la ruralité, où les merveilles de la nature que le cinéaste a saisies vont de pair avec l’esthétique des cadrages et des lumières réalisées sans aucun des artifices propres aux plateaux de cinéma.

D’abord photographe, puis réalisateur de films publicitaires et maintenant documentariste, Christophe Tardy est avant tout un fin observateur, amoureux de l’image et du son ( © Pierre Nouvelle ).

Une plongée dans la nature

Christophe Tardy est d’abord photographe, et les vols d’insectes, les poses des habitants de la basse-cour, et autres battements de tiges de graminées sont mis en valeur avec talent. « Là où le temps s’est arrêté » est une œuvre dont l’esthétique ne peut que ravir tous les sens.

Christophe Tardy est aussi cinéaste à part entière, et le son est un élément important de son film. En témoignent la prise de son réalisée en direct sans aide matérielle excessive (le sous-titrage vient pallier parfois la faiblesse du son), et l’illustration musicale qui est bien plus qu’un simple supplément d’âme. Hervé Rakotofiringa, musicien des films de Olivier Nakache et Eric Toledano, a réalisé la bande-son avec beaucoup de soin et ses morceaux de piano sont un vrai régal.

L’œil de la caméra est portée par la longue expérience photographique du réalisateur Christophe Tardy ( © J.-F. Cullafroz-Dalla Riva ).

Christophe Tardy a capté un an et demi de la vie de Claudius Jomard, qui est né et a vécu toute sa vie dans sa ferme isolée au bout d’un chemin. Une vie solitaire qui se permettait quelques incursions au village, où il se rendait au marché régulièrement et à la messe chaque dimanche.


Une vie simple, certains diront fruste, mais qui a interpellé nombre de spectateurs soucieux de changer leur mode de vie ( © J.-F. Cullafroz-Dalla Riva ).

Un héros de film devenu un ami

Claudius Jomard s’en est allé il y a quelques mois, après avoir vu à deux reprises le film « Là où le temps s’est arrêté ». Après avoir vendu ses deux vaches et avant de quitter définitivement sa ferme, ce paysan attachant est revenu sur son unique lieu de vie.

Christophe Tardy, qui a filmé durant des dizaines d’heures cet agriculteur avec beaucoup de respect pour son intimité, évoque les derniers moments de celui qui était devenu au fil des mois un ami, mais aussi un héros pour les habitants de sa commune.

La caméra de Christophe Tardy n’a pas été intrusive et les moments de vie nous sont livrés avec une grande pudeur ( © J.-F. Cullafroz-Dalla Riva ).

Un film à faire connaître

Ce film de grande qualité humaine et cinématographique peut continuer à tourner dans les salles grâce à vous. A chacun d’en convaincre les responsables de salles et d’en faire part au réalisateur, qui joue aussi le rôle de producteur et de distributeur !

Contact : 06 14 02 80 39 et 09 50 92 62 27 – https://www.itizprod.com/ et christophetardy@itizprod.com

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