Vienne (Isère) : Lucien Vargoz sur la scène du théâtre romain (1)

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Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Samedi 25 et dimanche 26 juillet 2020, le théâtre romain de Vienne qui est désert depuis un an, a pu revivre par la magie de l’art dramatique et d’une pièce de l’écrivain-metteur en scène et comédien Lucien Vargoz. « Un matin, je me suis réveillé tout petit. j’ai enfilé ma veste, c’était un manteau ». Une initiative rendue possible en ces lieux par la bienveillance du maire de Vienne, Thierry Kovacs. Récit d’un moment culturel estival très réussi, qui a réuni 400 spectateurs en deux soirées .

Lucien Vargoz n’a rien d’un inconnu à Vienne où il excelle depuis bientôt soixante ans. Depuis un bon bout de temps, au théâtre Saint-Martin dans la salle de la vallée de la Gère, sa compagnie présente des créations originales.

Avec la pandémie de Coronavirus, sa dernière création, le western « A la recherche de deux mustangs égarés dans la prairie » a pu tout juste se produire une semaine, puis les règles sanitaires l’ont emporté. La pièce devrait reprendre à partir de mi-septembre 2020, si tout va bien.

Le metteur en scène et les comédiens du Théâtre Saint-Martin ne voulaient pas que le temps d’été se déroule pour eux vide de tout contact avec le public.

Le moment de « science-fiction optimiste » que cinq femmes (Muriel Gallene, Annie-Claude Sauton, Elodie Chouicha, Marie-Pierre Billioud et Charlotte Michelin), et les deux hommes (Vincent Arnaud et Lucien Vargoz) ont offert, fut un vrai régal. Rien n’aurait été possible sans l’appui de toute l’équipe (Jocelyn Pras aux lumières, Jean-Pierre Cohen à la régie lumière et son, et aussi créateur de la musique originale) et la participation de Jean-Marc Fanti et Frédérique Brun (voix).

« Un matin, je me suis réveillé tout petit. j’ai enfilé ma veste, c’était un manteau » est un beau moment de théâtre où l’auteur-metteur en scène fait voyager dans l’histoire de l’humanité, la rencontre des femmes et des hommes sur une terre inhabitée, va de pair avec la découverte des sentiments (l’amour), des sensations générées par la musique.

Elles s’appellent Lavande, Limonade, Prunelle, Noisette, emmenée par Mangouste, la plus âgée et toujours vigoureuse. Elle cornaque sa ba,de, raconte comment était le passé, fait réfléchir sur l’aujourd’hui et le jour de demain…

Ensemble ce quintet de femmes déterminées découvre dans l’abri qu’elles ont délaissé le temps d’un voyage, un duo : la Vieux et son fils, le petit. La musique réjouit le cœur comme le contact des corps fait jaillir une nouvelle vie. La descendance de ces individus en errance est assurée.

Le chemin et les découvertes ne s’arrêtent pas, puisqu’un couple nouvellement constitué, part avec ses enfants sur un esquif de fortune vers une nouvelle terre.

On aura plaisir à retrouver la compagnie du Théâtre Saint-Martin à la rentrée, si le virus ne nous joue pas de mauvais tours.

(à suivre)


Notre prochain article :

Vienne (Isère) : la rentrée attendue du Théâtre Saint-Martin (2)

Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

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