Vienne (Isère) : Salon Intervin, entre Côtes-de-Provence et Arménie

Posté le par dans Autant en emporte le vin
On est venu du Proche-Orient pour faire déguster des vins rares dans l’Hexagone
(© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

Pendant deux jours, le salon Intervin de Vienne (Isère) a permis à des anciens cépages d’être redécouverts (© Pierre Nouvelle).

Plus de soixante exposants ont rejoint le salon Intervin en l’Espace Saint-Germain à Vienne (Isère) les 30 avril et 1er mai 2022. Prévue en janvier, cette manifestation a été reportée en raison des contraintes sanitaires liées à la Covid. Elle se déroule en même temps que le Marché aux vins d’Ampuis et la Fête de la rigotte et du Condrieu, entrainant une belle synergie. Visite rapide.

Bio ou pas, la question a été aussi débattue avec un vigneron méditerranéen
(© Pierre Nouvelle).

Le report dû aux conditions sanitaires n’a pas stoppé l’enthousiasme des promoteurs du Salon Intervin réunis atour de leur association, la Cave (Compagnie des amateurs de vin et des échansons).

Notre confrère Dominique Largeron, Viennois de longue date, n’a pas oublié ses origines champenoises et développe une passion commune pour le vin et pour la musique jazz, qu’il sait faire partager. Le salon Intervin qu’il préside est une bonne occasion. Il le présente en rappelant que vin et musique sont intimement liés..

Plus de soixante exposants sont présents jusqu’au 1er mai 2022 en l4Espace Saint-Germain de Vienne. Les vignerons viennent de tout l’hexagone, mais aussi de l’autre bout du monde.

Jean-Charles Buffet est à la tête du domaine Rostangue, à Pierrefeu-du-Var, au nord de Hyères. Il travaille biologiquement une exploitation de 25 hectares. Pour cet ex-ingénieur chez un fabricant de matériel médical, la viticulture bio s’imposait en terre de Côtes-de-Provence.

Il présente les vins de sa région et explique ce que signifie pour lui être vigneron bio, à la vigne comme à la cave.

En plus des vins du territoire hexagonal français, les organisateurs du salon Intervin de Vienne ont invités des vignerons italiens du Frioul et des importateurs libanais et arméniens.

Shant Zadourian, petit-fils d’exilés arméniens conserve des liens étroits avec la patrie de ses ancêtres. La terre du Mont Ararat, qui rappelle l’arche biblique et le déluge, est aussi celle du patriarche Noé, père de la vigne.

Développée plus intensivement depuis le début des années 2 000, la vigne couvre aujourd’hui 17 000 hectares en Arménie, et croit entre des altitudes de 800 à 1 700 mètres d’altitude. Quatre cents jadis, les cépages sont au nombre de soixante pour un répertoire où les appellations restent à définir.

Shant zadourian présente les richesses viticoles de l’Arménie et l’intérêt de les mettre en valeur dans un salon comme Intervin à Vienne, une cité où la présence arménienne est encore très vivace.

Une autre originalité de l’édition 2022 du salon Intervin est la présence de deux maison d’éditions de bandes dessinées : la Grenobloise Glénat et la Mâconnaise Bamboo.

Hervé Richez est scénariste et co-auteur de la BD Un grand Bourgogne oublié, un des titres de la très imposante collection Grand Angle aux Bamboo Edition. Il parle de son métier qui n’est pas sans rapport avec le monde du vin.

Manu Guillot est vigneron en terre mâconnaise, à Cruzille (Saône-et-Loire), tout près du siège de Bamboo édition. Mais il est aussi tombé dans le monde de l’édition et a participé à l’écriture du scénario d’une BD qui raconte un tant soit peu sa propre histoire. Il témoigne de son travail de vigneron bio et de sa passion pour le 9e art.

(à suivre)

Notre prochain article :

1er mai 2022, la fête du condrieu et de la rigotte

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *