Vienne (Isère) : des gilets jaunes aux coquelicots rouges, la mobilisation se poursuit

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Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

A Vienne (Isère) les Gilets jaunes ont dû quitter le campement du rond-point du quartier de l'isle avant Noël et ses sont repliés sur un terrain privé à Malissol où leur détermination reste intacte (© Pierre Nouvelle).

A Vienne (Isère) les Gilets jaunes ont dû quitter le campement du rond-point du quartier de l’Usle avant Noël et ses sont repliés sur un terrain privé à Malissol où leur détermination reste intacte (© Pierre Nouvelle).

En ce vendredi 4 janvier 2019, à Vienne (Isère), les Gilets jaunes viennois sont présents près du rond-point de Malissol à côté de la déchetterie du Rocher. La bonne humeur règne et on prépare les manifestations lyonnaises de l’acte 8 de ce samedi 6. Comme en décembre 2018, mobilisation aussi pour les adeptes du mouvement Nous voulons des coquelicots. Comme dans 669 communes de France, ils se sont rassemblés en début de soirée sur le perron de l’Hôtel de ville de la cité gallo-romaine.  Reportages, échos sonores et entretiens.

 

Nos collègues du quotidien Le Dauphiné libéré sont allés à la rencontre des Gilets jaunes sur leur nouvel emplacement (© Pierre Nouvelle).

Nos collègues du quotidien Le Dauphiné libéré sont allés à la rencontre des Gilets jaunes sur leur nouvel emplacement (© Pierre Nouvelle).

Dans la sous-préfecture dauphinoise, le passage à la nouvelle année n’a pas tari la mobilisation.

Avec les Gilets jaunes d’abord. Après avoir occupé pendant plus d’un mois le rond-point de l’Isle près du stade de rugby, au sue de la commune, ils en ont été chassés par la police nationale. Après une réunion publique des participants au mouvement, ils ont trouvé un nouvel accueil sur un terrain privé près du carrefour de Malissol.

Là, ils ont disposé un coin sommaire pour se restaurer à l’abri et un lieu chauffé pour rester sur place la nuit, le froid s’étant fait plus vif.

En vendredi 4 octobre en fin de matinée, l’accueil est toujours aussi sympathique pour ceux qui passent (au moins une cinquantaine par jour) auxquels ils offrent café et biscuits et un tract expliquant le référendum d’initiative citoyen (Ric).

Etre restecté, pouvoir dire leur mot et $etre entendu, tels sont les attentes de ces femmes et hommes qui occupent ce rond-pont (© Pierre Nouvelle).

Être respecté, pouvoir dire leur mot et être entendu, tels sont les attentes de ces femmes et hommes qui occupent ce rond-pont (© Pierre Nouvelle).

Quelques heures plus tard, à partir de 18h30, comme tous les premiers vendredis du mois, c’est une autre action qui se déploie dans la cour de l’Hôtel de ville de Vienne.

Comme dans 666 autres communes de France, Vienne a été le théâtre d'un nouveau rassemblement du mouvement Nous voulons des coquelicots (© DR/Ph. Ramade).

Comme dans 668 autres communes de France, Vienne a été le théâtre d’un nouveau rassemblement du mouvement Nous voulons des coquelicots (© DR/Ph. Ramade).

A l’appel du mouvement Nous voulons des coquelicots, une soixantaine de personnes, adultes et enfants, battent la semelle dans le froid. Un rassemblement dans la bonne humeur de chansons, même si les propos et le sujet sont graves : arrêter l’emploi des pesticides, comme le glyphosate et le gaucho.

Écho sonore sur l’air de L’Eau vive, une chanson de Guy Béart.

Vienne est un des 669 lieux où les promoteurs de cette action lancée en septembre dernier se retrouvent au même moment.

A ce jour, près de 500 000 personnes opposées aux pesticides ont apporté leur signature à la pétition lancée par François Veillerette et Fabrice Nicolino.

Au nom du collectif Ad’Vienne, coordonnatrice de cette mobilisation, Colette Meunier-Pélardy fait le point de l’action menée nationalement.

Au fil des mois, la mobilisation se maintient, de nouveaux opposants aux pesticides rejoignant le mouvement. Ainsi, en va-t-il de Jérôme, habitant d’Auberives, et salarié dans une entreprise de la métallurgie à Vénissieux. Aussitôt sorti de l’usine où il est employé comme régleur, il a rejoint le rassemblement viennois.

Il précise pourquoi il est là pour la première fois.

Le rassemblement s’est poursuivi pendant une heure sous la façade de l’Hôtel de ville illuminée de tricolore. Des chansons préparées dans tout l’Hexagone ont contribué à faire un joyeux moment de rencontres et de démonstration d’une opposition qui ne se dément pas.

Extrait d’une adaptation de San Francisco, un chant de Maxime Le Forestier.

Le prochain rassemblement Nous voulons des coquelicots aura lieu vendredi1er février 2019 à 18h30 devant l’Hôtel de ville de Vienne.

Pas de baisse dans la mobilisation du mouvement Nous voulons les ciquelicots à Vienne en cette soirée du 4 janvier 2019 (© Pierre Nouvelle).

Pas de baisse dans la mobilisation du mouvement Nous voulons les coquelicots à Vienne en cette soirée du 4 janvier 2019 (© Pierre Nouvelle).

Entre temps, le collectif Demain Ad’Vienne et l’association Demain attitude proposent plusieurs rendez-vous.

Dès vendredi 11 janvier à 19h30, la réunion collégiale se déroulera au siège de l’association Léo Lagrange et sera ouverte à tous.Y sera notamment préparé un salon de l’habillement éco-responsable prévu pour mai 2019 Vienne. Tous celles et ceux qui veulent en faire partie en nous aidant à le préparer sont les bienvenus.

Entre deux rassemblements le 1er vendredi de chaque mois il appartient à chacun de poursuivre l'information sur la nocivité des pesticides et l'impérieuse nécessité de les interdire (© Pierre Nouvelle).

Entre deux rassemblements le 1er vendredi de chaque mois il appartient à chacun de poursuivre l’information sur la nocivité des pesticides et l’impérieuse nécessité de les interdire (© Pierre Nouvelle).

Chacun.e peut aussi continuer à faire signer la pétition pour l’arrêt de l’usage des pesticides.

Un commentaire

  1. Hervé Le Belguet 7 janvier 2019 à 10 h 24 min

    Je ne me reconnais pas dans cet amalgame ‘Gilets jaunes » et « Nous voulons des coquelicots ». J’ai pensé que l’action des coquelicots était de protéger la planète. Le mouvement des GJ n’est pas né de ce même idéal recherché et ce vers quoi il a dérivé n’a pas, à mon sens, grand chose à voir avec le respect de l’environnement.

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