Vers Pessa’h et Pâques : Juifs et chrétiens sur le même chemin

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Par François Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)

Pour les Chrétiens de différentes confessions, la semaine a commencé par la bénédiction des rameaux samedi 27 et dimanche 28 mars 2021 (© Pierre Nouvelle).

Depuis samedi 27 mars 2021, Juifs et Chrétiens sont en marche vers une grande fête : Pessa’h pour les un.e.s, et Pâques pour les autres. Retour sur cette semaine intense pour la foi de ces fidèles, où le passage et la libération de la mort, et la célébration de la vie sont au cœur de ces célébrations.

C’est à Jérusalem que les Chrétiens débutent la célébration de la Semaine sainte… oubliant parfois que Jésus était juif (© Pierre Nouvelle).

Les évangiles racontent que c’est avec des rameaux de palmiers que le peuple de Jérusalem accueillit le prophète Jésus que les Chrétiens reconnaissent comme le fils de Dieu. C’est ce que les Chrétiens commémorent, alors que leurs frères juifs, leurs aînés dans la foi partagent le premier repas pascal : le Seder.

Le mémorial de ce repas est au cœur de chaque messe chrétienne, comme ici à Ampuis (Rhône), dans la paroisse Bienheureux Frédéric Ozanam .

Pessa’h était depuis plusieurs siècles une des trois grandes fêtes juives de pélerinage. A leur manière, les communautés chrétiennes en font mémoire.

Le livre des Dix paroles

Pour les trois religions monothéistes (juive, chrétienne et musulmane), le Livre est la référence de leur foi.

Qui dit livre dit aussi Parole. Pour les communautés juives, sépharades ou askhénazes, orthodoxes ou libérales, le don de la Torah est rappelé lors de chaque célébration, notamment en fin de semaine à l’occasion du Shabbat.

Ici, dans la synagogue de Lyon, un fidèle porte les rouleaux de la Torah, au sein de laquelle se trouvent les Dix paroles données à Moïse au mont Sinaï (© Pierre Nouvelle).

Aux États-Unis, les femmes ont accès au ministère sacerdotal juif. En France aussi, mais seulement dans au sein du Judaïsme libéral. Et en la matière, on compte sur les doigts de la main les femmes-rabbins. Delphine Horvilleur, souvent présente dans l’actualité a été rejointe il y a quelques années par Daniela Touati.

Elle explique en quoi Pessa’h et la célébration hebdomadaire en famille du repas du Seder est central pour les fidèles juifs.

Au cœur de chaque messe, il y a la bénédiction du pain et du vin. C’est le temps du mémorial du dernier repas de Jésus avec ses douze apôtres. Un temps de célébration de la libération de l’esclavage du peuple juif sous la férule des Égyptiens.

Pour les Chrétiens, il deviendra le cœur de leur foi centrée sur la Résurrection de Jésus devenu le Christ, illustration de la victoire de la vie sur la mort.

C’est en famille que chaque soir de Shabbat, on lit la Haggadah, qui au-delà du passage de la Mer Rouge, illustre la liberté retrouvée : « Souviens-toi que tu as été esclave en pays d’Égypte… »

Pour les Chrétiens, l’évocation du dernier Seder de Jésus s’appelle le Jeudi saint, et il sera célébré en Occident jeudi 1er avril. En régime profane, on parle plutôt des poissons d’avril. Mais le poisson est aussi le symbole de Jésus, et pour le coup, ce n’est pas une blague !

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