Samedi 4 septembre 2021, dans environ 200 villes françaises, environ 150 000 personnes battaient encore le pavé, comme en a témoigné la presse écrite, audiovisuelle et sur Internet. A Vienne (Isère), plus de 250 personnes ont défilé dans le centre-ville de la sous-préfecture dauphinoise. Retour sur cette mobilisation qui s’inscrit dans une histoire de contestation.
Vendredi 19 mars 2021, les lycéens manifestaient pour défendre leur avenir et celui de la planète à l’occasion de la journée Internationale Youth for climate. Samedi 20 mars, à Vienne …
A Vienne (Isère), manifestement, le marché du samedi matin était moins fréquenté devant la salle des fêtes, place Miremont, sur le cours Romestang et dans les rues adjacentes. Et dans les conversations de celles et ceux qui étaient venus s’approvisionner, l’épidémie de coronavirus était partout présente. Alors que la manifestation pour le climat avait du être annulée, une action a cependant été mise en œuvre par une quinzaine de militant.e.s, pour certains venu.e.s avec leurs enfants. rencontre avec des …
Après les projections en avant-première à Vienne (Isère), Pélussin (Loireà, Lyon (Rhône) Grenoble (Isère), Annonay (Ardèche), le film Graines de ronds points est à l’affiche depuis hier. Toute cette semaine, c’est la salle parisienne Saint-André-des-Arts qui accueille ce documentaire tourné à Vienne entre deux ronds-points BGA au sud de la ville et Malissol, sur les hauteurs de la cité gallo-romaine. Un tournage qui s’est déroulé de novembre 2018 à mai 2019.
Le mouvement des Gilets jaunes à Vienne a débuté le 17 novembre 2018. Il se poursuit toujours nationalement au fil des samedis, comme le 12 octobre à Toulouse. A Vienne (Isère), le camp de Malissol a été levé courant mai 2019 et a laissé place à des réunions hebdomadaires à la Maison des associations. Nous avons suivi cette aventure au fil des semaines sur ce blog. Jean-Paul Julliand, réalisateur cinéma et documentariste, est aussi venu à la rencontre de ces militant.e.s au fil d’une demie-année. Graines de ronds-points est le film qu’il sortira pour le premier anniversaire de ce mouvement social atypique et révélateur. En avant-avant première, les acteurs viennois du mouvement des Gilets jaunes visionneront ce film lundi 14 octobre au cinéma Amphi à Vienne. Rencontre avec notre confrère.
Dès la mi-novembre 2018, elles et ils occupaient alors le rond-point le plus au sud de la cité gallo-romaine, au bord de la 4 voies qui longe le Rhône. Je suis allé à leur rencontre, alerté un responsable syndical de la CFDT. Au-delà des qualificatifs dont nos collègues des médias les affublaient, j’ai appris à mieux les connaitre et à découvrir leur nouvelle forme de mouvement social. Quelques abris de bois avaient été élevés, un feu étaient entretenus à force de palettes sciées sur place, et sur le rond-point trônaient plusieurs banderoles appelant à rejoindre le mouvement et revendiquaient le Référendum d’initiative citoyenne (Ric).
Les véhicules, voitures particulières et camions, klaxonnaient joyeusement et acceptaient les tracts qui étaient distribués. Le curieux qui leur rendaient visite était accueilli à bras ouverts comme ce sera toujours le cas au fil des six mois, ici au carrefour de l’Isle puis à compter de janvier au rond-point de Malissol, sur les hauts de Vienne.
Jean-Paul Julliand : Un réalisateur de talent, pédagogue et toujours engagé
Jean-Paul Julliand est lui aussi venu à la rencontre des Gilets jaunes viennois. Cet ex-enseignant, réalisateur de plusieurs films et documentaires, a posé sa caméra sur les ronds points, lors des assemblées citoyennes. Et ainsi, le film Graines de ronds-points. Fruit d’une observation et d’un suivi curieux, amical et sympathisant de la cause qui a recueilli la confiance de ces acteurs-trices sociaux entrés nouvellement en action.
Notre confrère a accepté de présenter sa démarche devant le cinéma Amphi de Vienne où il sera projeté en avant-première.
Un parcours d’éducation populaire
Au fil des jours et de l’occupation des ronds-points, le mouvement des Gilets jaunes a évolué. Les débats ont été nombreux et souvent la solitude qui étaient le lot des personnes a été rompu. Une amitié, une fraternité et une solidarité se sont indéniablement manifestées.
Si les professions indépendantes et artisans ont pu être présents dans les rangs des Gilets jaunes, nous avons rencontré à Vienne, beaucoup de personnes en situation de pauvreté, un nombre importants de femmes, et même des salariés, dont certains avaient appartenu à des organisations syndicales.
Parallèlement, les séances de formation citoyenne (organisation institutionnelle et juridique, fonctionnement de l’État, Europe…) ont été mise en place, contribuant à la cohésion du groupe et à son élargissement, tandis que les revendications s’affinaient.
Au terme de six moi de lutte intenses et d’un mouvement qui se poursuit, après le lancement d’un grand débat, conséquence directe de cette action, quel peut être le débouché. C’est la question à laquelle Jean-Paul Julliand tente de répondre.