Retraites (2) : Contre la réforme, un large mécontentement à Vienne (Isère)

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Près de 500 personnes ont participé au défilé revendicatif CGT-FO-CFE CGC-FSU qui s’est déployé à Vienne (Isère) ce vendredi 24 janvier 2020. Lors de cette septième journée revendicative et de manifestation, et après 50 jours de grève pour certains salariés, nous avons mesuré la persistance du mécontentement. Même si la mobilisation faiblit, elle reste belle et bien présente. Rencontre avec des manifestant.e.s très divers.e.s.

Ils étaient de tous milieux professionnels, salariés du secteur privé comme de la Fonction publique, employé.e.s des crèches ou de l’hôpital, kinésithérapeute comme professeures des écoles et aussi retraité.e.s.

Méprisées par leur ministre, deux professeures des écoles veulent que se poursuive le mouvement de protestation contre la réforme des retraites ( © Pierre Nouvelle )

Méprisées par leur ministre, deux professeures des écoles veulent que se poursuive le mouvement de protestation contre la réforme des retraites ( © Pierre Nouvelle )

C’est le cas de Renée et d’un de ses camarades, qui ont pris leur retraite il ya une dizaine d’années. Alors instituteurs, on leur avait promis de revaloriser leur salaire de départ, puisque leur ancien métier prenait le nom de professeure.e des écoles.

Mais l’État n’a pas tenu parole, et ils se sont sentis floués. Depuis leur mécontentement s’est accru, et aujourd’hui, il rejoint l’inquiétude de la population sur la future régime de retraites que prépare la réforme gouvernementale. Renée explique son malaise.

Au côté des fonctionnaires et salariés du secteur privé, on trouvait aussi des professions libérales. C’est le cas de Sébastien , un kinésithérapeute qui a monté son cabinet à Vienne.

Comme les avocats, il craint lui aussi pour le devenir de sa future pension. Sur son tee-shirt et par la parole, il se déclare militant et solidaire des autres manifestants.

Ce défilé du vendredi 24 janvier en après-midi, faisait suite à une marche aux flambeaux qui a réuni environ 200 personnes la veille au soir, entre la sous-préfecture et le centre ville.

Dans ces cortèges, les gilets jaunes étaient bien présents. Julien Belhomici, salarié d’une entreprise du bassin viennois, explique pourquoi et comment le mouvement initié à l’automne 2018 sur les ronds points rejoint les préoccupations syndicales.

En plus des manifestations, les Filets jaunes viennois continuent à se réunir chaque mardi à 19 heures ç la maison des associations de l’Espace Saint-Germain. Cette assemblée est un temps de réflexion collective sur différents sujets (en ce moment bien sûr les retraites et leur avenir).

Dans la rue comme en assemblée; les Gilets jaunes vivent toujours une rencontre ( © Pierre Nouvelle )

Dans la rue comme en assemblée; les Gilets jaunes vivent toujours une rencontre ( © Pierre Nouvelle )

C’est aussi un moment convivial qui contribue à maintenir la vivacité de ce groupe qui a occupé successivement deux ronds-points, entre la nationale 7 sur les bords du Rhône et les hauts du quartier de Malissol.

La Conférence de financement va être le nouvel obstacle à franchir pour toutes les organisations syndicales  ( © DR/JDD/Pierre Nouvelle ).

La Conférence de financement va être le nouvel obstacle à franchir pour toutes les organisations syndicales ( © DR/JDD/Pierre Nouvelle ).

Mercredi 29 janvier 2020, alors que s’ouvrira la Conférence de financement que la CFDT a proposée et obtenue, l’Intersyndicale (CGT-FO-CFE CGC-FSU et organisations de jeunesse ), appelle à nouveau à manifester dans les villes de France.

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