Par Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)
Dans la mandature qui s’est déployée depuis 2015, la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura) conduite par Laurent Wauquiez s’est beaucoup investie pour soutenir les infrastructures, principalement routières. En 2021, et en perspective du Contrat de plan État-Région 2021-2027, c’est le ferroviaire qui aura désormais le beau rôle. Revue de détail avec Martine Guibert, Laurent Wauquiez et Jean-Pierre Taite.
Les départs des populations des métropoles pour des communes plus rurales s’accélèrent, et la crise sanitaire a été révélatrice de ces mouvements qui ont débuté bien avant. Dans le même temps, la circulation s’accroît sur des routes générant une pollution non négligeable.
Aussi, la demande des habitants se fait plus pressante, et les élus ont bien perçu cette attente sur leurs territoires.
Un plan de plus d’un milliard d’euros
Déjà, depuis 2016, un plan de sauvegarde de 264 millions d’euros (dont 125 de la Région Aura) avait contribué à revivifier les liaisons Boën- Montbrison-Brioude, Clermont-Volvic et Grenoble-Vif. Mais la demande était beaucoup plus ample, et des manifestations ont vu le jour encore récemment comme en vallée du Lignon le 31 janvier dernier, ou en préparation comme à Condrieu le 21 mars prochain.
Aussi, il revenait à Martine Guibert, vice-présidente de la région Aura, en charge des questions de mobilités les réalisations prévues pour 2021 : modernisations de rames, opérations de maintenance et de sécurisation (passages à niveau) et le lancement du train à hydrogène, avec une rame qui reliera Clermont-Ferrand et Lyon.
Le président de la Région a tenu lui-même a donné sa touche personnelle, défendant tout à la fois l’amélioration notable de la ligne Clermont-Paris, de cinq lignes de frêt en Auvergne, et en Rhône-Alpes des avancées autour de Lyon (futur RER), de Grenoble, entre Aix-les-Bains et Annecy, et sur la rive droite du Rhône en Moyenne et Basse-Ardèche notamment.
Le président de la région Aura a développé ces perspectives, en insitant aussi sur le lancement d’études pour la liaison Lyon-Turin que la région Aura soutient fermement, et l’amélioration de la desserte Saint-Etienne-Lyon.
Est-ce à dire que rien s’autre ne se fera ? Normalement, le futur plan État-Région devrait inscrire d’autres projets, aussi bien dans la Loire que dans la vallée du Rhône en proximité immédiate de Lyon.
Sur le retour du train entre Lyon-Givors-Condrieu et La Voulte, le président de la Région a voulu se montrer rassurant.
Pour Laurent Wauquiez comme pour son équipe, pour que des projets soient portés par la Région Aura, faut-il encore que les élus des territoires, maires, conseillers départementaux et régionaux soutiennent fortement les demandes des populations et de leurs associations.
C’est que nous a redit Jean-Pierre Taite, vice-président de la Région. Si cet élu est président de la communauté d’agglomération Forez-Est, il n’en néglige pas pour autant les territoires rhodaniens du département de la Loire, comme le Pilat, où les trains de voyageurs pourraient à nouveau revenir, comme à Chavanay ou Saint-Pierre-de-Boeuf. Il s’explique.
En vallée du Rhône, les propos tenues par les élus régionaux ont été entendus et appréciés. Les associations, comme celle des Usagers des TER de la vallée du Rhône, attendent leur mobilisation du 21 mars à Condrieu pour se déterminer.
Comme l’a été le rassemblement de Boën-sur-Lignon le 31 janvier dernier, le Printemps du train qui se réunira devant la gare sera un moment où la population pourra attester de sa détermination à voir revivre une ligne de trains-voyageurs fermée il y a un demi-siècle.
(à suivre)
Notre prochain article : Retour du train sur la rive droite du Rhône : à Saint-Romain-en-Gal, le maire approuve des deux mains !