Réforme des retraites : à Lyon, 20 000 personnes dans la rue le 5 décembre

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Annoncée de longue date, la grève nationale interprofessionnelle a été une réussite ( © Pierre Nouvelle ).

Annoncée de longue date, la grève nationale interprofessionnelle a été une réussite avec près d’un million de manifestations dans 150 villes de France ( © Pierre Nouvelle ).

Ce jeudi 5 décembre 2019, à l’occasion de la journée nationale de grève contre la réforme des retraites, à Lyon plus de 20 000 personnes ont défilé de la Manufacture des tabacs à la place Jean Macé. Une action décidée par la CGT et ses alliés de Force ouvrière, Sud-Solidaires, FSU et des organisations syndicales lycéennes et étudiantes. Un défilé, où des militants CFTC, de l’Unsa et de la CGC étaient aussi présents. Rencontres au fil du défilé avec des militants CGT, des Gilets jaunes et même un adhérent CFDT.

Les femmes et les retraités en gilet jaune ou pas étaient ne tête de manifestation ( © Pierre Nouvelle ).

Les femmes et les retraités en gilet jaune ou pas étaient ne tête de manifestation ( © Pierre Nouvelle ).

« Pour le retrait de la réforme Delevoy-Macron« , tel était le slogan d’appel à la manifestation, sous le titre « La retraite en danger, tous concernés ! ». Manifestement, cet appel lancé par la CGT, Force ouvrière, la FSU, Sud-Solidaires, la CNT, et des organisations étudiantes et lycéennes, a été entendu.

Entre Rhône et Saône, la manifestation est partie des portes de l’Université Lyon 3 pour rejoindre la place Jean Macé, dans le quartier de la Guillotière. Le rendez-vous était donné à 10h30, le cortège s’est ébranlé vers 11h15. A 13 heures, les derniers manifestants quittaient le point de départ.

Une inquiétude née du pouvoir d’achat

En tête de défilé, nous avons rencontré Sylvain. Aide-soignant, il gagne 1200 euros par mois. Une raison pour lui de descendre dans la rue.

Dominique a défilé derrière une banderole qui réclamait une vie meilleure.Un thème qui, comme celui de la surconsommation ou de l’avenir climatique revenait à de multiples reprises dans la manifestation.

Pour elle, ce qui est important, derrière la question de l’avenir du système des retraites ou du montant des pensions, c’est aussi la dimension humaine qui peut être développée dans une société qui a cultivé l’individualisme.

Des cédétistes minoritaires mais présents

La CFDT n’appelait pas à manifester, à l’exception du Syndicat des cheminots qui avait déposé un préavis de grève. Dans le Rhône, des enseignants du Sgen-CFDT, des personnels CFDT des collectivités territoriales étaient aussi en grève, grâce au préavis déposé par leur syndicat Interco.

Le matin même, sur France Culture, Laurent Berger, secrétaire général de la CFDT avait expliqué ses désaccords avec le gouvernement, mais avait dit attendre que le texte de la réforme soit connu pour décider  descendre ou non dans la rue. Pour l’heure, la négociation était toujours à l’ordre du jour.

Cependant, comme leurs collègues salariés, des retraités, adhérents de la CFDT étaient aussi, en petit nombre, dans la manifestation de Lyon. C’était le cas de Michel. Il explique pourquoi il a rejoint ses camarades retraités de la CGT.

Saïd participait au service d’ordre de la CGT. Infirmier dans un des hôpitaux lyonnais, il explique qu’il souhaite voir se poursuivre ce mouvement d’action.

D’ores et déjà, les salariés des transports publics parisiens (RATP) comme de la SNCF ont reconduit la grève. Il reste à voir ce que sera le contenu du plan que devrait annoncer la semaine prochaine le Premier ministre.

(à suivre)

Réforme des Retraites (2) : Échos de manifs et paroles de manifestants

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