Presse alternative ou presse à libérer ?

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Reportage de J.-F. Cullafroz, journaliste honoraire carte de presse 49 272. Entretien vidéo : François Dalla-Riva, Photos : Pierre Nouvelle;

Parmi d'autres journaux et revues, Politis, un journal militant qui a ouvert la voie grâce à Bernard Langlois est venu à la rencontre du public (© Pierre Nouvelle).

Parmi d’autres journaux et revues, Politis, un journal militant qui a ouvert la voie grâce à Bernard Langlois est venu à la rencontre du public (© Pierre Nouvelle).

Lors du 29e salon-rencontres Primevère de l’alter-écologie (Lyon-Chassieu), on a beaucoup parlé de la presse, de la liberté d’expression, des médias alternatifs et de la nécessité de libérer la « grande » presse. Retour sur cet événement avec Loïc, un lecteur, François Ruffin, journaliste de talent, créateur et rédacteur en chef du mensuel Fakir, et Jacques Mirenowicz, fondateur et rédacteur en chef du trimestriel la Revue durable.

 

François Ruffin, rédacteur en chef de Fakir à la rencontre de ses lecteurs sur le 29e salon Primevère (© Pierre Nouvelle).

François Ruffin, rédacteur en chef de Fakir à la rencontre de ses lecteurs sur le 29e salon Primevère (© Pierre Nouvelle).

Avant sa sortie du Centre de formation des journalistes de Paris en 2002, François Ruffin avait créé le mensuel Fakir. Depuis ce journal au rayonnement national, composé à Amiens, suit son bonhomme de chemin. Notre confrère consacre la plupart de son temps à son bébé, avec quelques excursus en compagnie du Monde diplomatique et de Courrier international. et avant que l’émission ne soit retirée à Daniel Mermet au magazine quotidien Là-bas si j’y suis diffusé alors en après-midi sur France Inter. A noter que Daniel poursuit son travail d’enquête sur Internet et recherche des soutiens.

A coté de son travail de presse, François Ruffin prolonge son travail de journaliste par l’écriture de livres, tels Quartier Nord, à propos sur la banlieue d’Amiens et de ses habitants, et en 2008, La guerre des classes. publié chez Fayard. Notre confrère ne cache pas qu’il est un journaliste engagé, journaliste résolument de gauche, et que ce choix ne nuit pas à un réel travail journalistique.

Présent lors du 29e salon-rencontres Primevère de l’alter-écologie, il animait un débat autour du thème « Faut-il faire sauter Bruxelles ? » Le journaliste en a profité pour parler de sa profession, qui lui tient à cœur, et des changements radicaux qu’il faudrait apporte à la presse. Des propos recueillis par François Dalla-Riva.

Une revue écologiste et durable

Diffusé trimestriellement à 5 000 exemplaires sur format papier ou Internet, La Revue  durable, trimestriel franco-suisse occupe une place originale dans le panel des médias écologistes et alternatifs. Cela tient d’abord à la personnalité de son fondateur et rédacteur en chef. En effet,  Jacques Mirenowicz, docteur en neurosciences, fonde en 2002 ce journal consacré à l’écologie et au développement durable. Auteur de Sciences et démocratie : le couple impossible ? (Editions Charles Leopold Mayer, 2000), Jacques Mirenowicz poursuit lui-aussi son activité de journaliste en publiant des livres.

Mais la presse, sa capacité à véhiculer des analyses sur l’écologie et son rôle dans une société démocratique font aussi partie de ses préoccupations. Dans La Revue durable qu’il dirige, il a publié un dossier pour renouveler la réflexion sur la participation des citoyens aux choix qui les concernent. Une enquête qui décrit ce que fut l’investissement des pouvoirs publics dans la recherche scientifique à partir des années cinquante. Il s’interroge ensuite sur les obstacles qui s’opposent à l’instauration d’une démocratie des choix scientifiques et technologiques qui puisse amener à mieux tenir compte des limites physiques qu’impose la biosphère.
Sur le 29e salon-rencontres Primevère de l’alter-écologie, François Dalla-Riva a rencontré Jacques Mirenowicz. Entretien.

Depuis Charlie, un regain d’intérêt pour l’information

De nombreux débats ont abordé la question de l'information alors que ce n'était pas le thème de la rencontre (© Pierre Nouvelle).

Comme ici avec François Ruffin qui devait parler de l’Europe, de nombreux débats ont abordé la question de l’information alors que ce n’était pas le thème de la rencontre (© Pierre Nouvelle).

Avec l’affaire Charlie et les assassinat de début janvier, l(attention à la presse et à la liberté d’expression étaient maximum durant ce salon. D’autant que nombre de militants écologistes s’estiment mal écoutés par la presse, alors même qu’ils sont souvent des donneurs d’alerte très pertinents. Autant dire que le statut des lanceurs d’alerte et la protection des sources des journalistes a été fort discuté à l’occasion de plusieurs débats, y compris même alors que leur objet principal n’était pas la presse.

 

Dans les allées du salon Primevère, la vente des journaux à la criée (© Pierre Nouvelle).

Dans les allées du salon Primevère, la vente des journaux à la criée (© Pierre Nouvelle).

Témoignage de ce regain d’intérêt pour la presse avec un jeune qui se destine à un métier para-agricole. Loic, jeune « cotedazurien », était de passage au 29e salon-rencontres Primevère de l’alter-écologie au parc Eurexpo de Chassieu (Rhône), près de Lyon. Il souhaite travailler en coopération avec un agriculteur drômois, s’oriente vers la réutilisation de la balle d’épeautre dont les usages peuvent être multiples. Parallèlement à cette reconversion professionnelle, Loîc est très intéressé par la presse-papier, même s’il va le plus souvent dénicher de l’information sur Internet. Posté devant les stands des revues alternative La Décroissance et Casseurs de pub, il est passionné d’infos, mais d’une information différente. Il livre son sentiment devant la caméra de François Dalla-Riva.

 

Un commentaire

  1. giac’ 11 mars 2015 à 20 h 06 min

    Belle intervention de ce cher Loïc!

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