Mai 68 : introspection cédétiste et autogestionnaire le 27 novembre

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 Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

L’autogestion reste une question très actuelle à l’aune des fermetures d’entreprises et des reprises d’activité par les salariés. Ce thème sera au coeurd’une journée d’études-séminaire le vendredi 27 novembre à Lyon, dans le cadre du Centre Max Weber (Institut des sciences de l’homme). Présentation.

Un seule solution, l’autogestion scandaient les manifestants en réponse à  Une seule solution, le programme commun, dans les années précédant l’élection de FRançois Mitterrand. C’était plus de dix ans après les événements de mai-juin 68. Aujourd’hui encore, la question reste d’actualité. En Rhône-Alpes, la CFDT a entrepris un travail de collecte mémorielle ponctua de journées d’études annuelles. Le 27 novembre 2015, pour ce troisième rendez-vous, c’est le thème de l’autogestion vécue en mai 68 au travers des revendications et des méthodes d’action qui sera examinée. Des universitaires et des militants syndicaux, étudiants ou politiques apporteront leur contribution au débat.

Franck Georgi, un des animateurs du Centre d’études sociales de l’université Paris1 Panthéon-Sorbonne revient sur ce thème et son actualité.

Des actrices du mouvement de mai

Parmi les organisateurs de la 3e journée d’études, on trouve une ancienne professeure de langues dans un grand lycée lyonnais. En effet, en mai-juin 1968, Jacqueline Ponsot était professeure au lycée de jeunes filles Edouard Herriot, là même où enseigna Lucie Aubrac durant la Résistance Lucie Aubrac.
Syndiquée au Syndicat Sgen-CFDT, elle a participé activement au mouvement de grève. Une action où la réflexion sur le système éducatif fut très vive.
Membre du groupe de travail sur la CFDT Rhône-Alpes en mai 68, elle se souvient de cette période devant la caméra de Jean-François Cullafroz

 

 Dans la métallurgie, la grève aussi…

En mai-juin 1968, Aimée Dagand était salariée chez Magnéto France dans le 8e arrondissement de Lyon. Dans cette petite entreprise où elle crée avec d’autres jeunes la section syndicale CFDT, elle va vivre des moments forts, mais aussi tragiques. Après avoir quitté en 1967 les Câbles de Lyon où elle militait déjà, elle a intégré comme secrétaire commerciale cette petite entreprise de métallurgie qu’était Magnéto France.
Après les évènements de mai-juin 1968, le patron de l’entreprise va susciter des candidatures d’un syndicat jaune qui prendra le pas sur la CFDT.

La CFDT Rhône-Alpes mène un travail de recherche historique sur le rôle de la CFDT en mai-juin 1968 en lien avec le PSU et l’Unef (Agel). C’est dans ce cadre que Jean-François Cullafroz et Claude Milly ont rencontré cette militante CFDT qui témoigne de son action.

Mai-juin 1968 ont aussi été deux mois exceptionnel où les femmes ont pu, elles aussi prendre la parole. Aussi, six mois après, à la fin 1968, elle sera licenciée. Cet évènement dramatique pour cette jeune mariée n’entamera pas sa capacité à s’engager pour les autres. Une farouche détermination que cette chrétienne du quartier de la Guillotière a puisé dans son engagement au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne. Aimée Dagand revient sur cette expérience qui l’a marquée pour la vie.

La 4e journée d’études sur la CFDT Rhône-Alpes en mai 68 aura lieu le 25 novembre 2016 aux Archives départementales du Rhône à Lyon. Elle aura pour thème : « Dans la foulée de 68, les luttes des années 70 ».

 

 

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