La vielle à roue à Anost (1) : En traversant les millénaires (1)

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Chaque année vielle à roue et cornemuse enchantent cette commune morvandelle (© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Chaque année, la mi-août venue, fabricants de vielles et cornemuses et musiciens se retrouvent pour déflorer de nouveaux atours de musiques qui ont voyagé au fil des millénaires (© Pierre Nouvelle).

Du 20 au 22 août 2021, Anost (Saône-et-Loire) accueillait la 44e fête de la vielle à roue. Nous nous sommes rendus au pied du Morvan pour découvrir ce village très dynamique et les instruments traditionnels qu’il accueille avec passion chaque année. Échos sonores et rencontre avec des luthiers.

La fête de la vielle à roue ne célèbre pas que des airs traditionnels, les musiques classique et très contemporaine y ont aussi droit de cité (© Pierre Nouvelle).

Plusieurs centaines de personnes font le déplacement à Anost. Un village de moins d’un millier d’habitants qui voit converger au cœur du Parc naturel régional du Morvan, entre Mont Beuvray et Haut-Follin des amateurs de belle musique et de bel ouvrage.

Les musiciens constituent le centre de ces trois journées avec six concerts, deux bals et une multiplicité d’ateliers autour de la vielle, de la cornemuse, du violoncelle et de la guitare. Mais on ne saurait passer sous silence les luthiers, facteurs d’instruments qui exposent, montrent, expliquent et eux-même interprètent. Ainsi, parmi la dizaine de facteurs français de vielles, les Henri Renard (Culoz), Didier Foucheres (Beauvoir), Albus Draco (Mareuil-en-Périgord) ou le local Jean-Paul Dinota.

En suivant les explications de ces artisans, on découvre mieux le fonctionnement de la vielle à roue. Ainsi, s’offrent à vous les possibilités de la chanterelle et du bourdon, des cordes basiques pour le chant et l’accompagnement, ou le maniement du chien, qui confère des rythmiques multiples.

C’est ce qu’explique Jean-Paul Dinota, qui est passé il y a vingt-cinq ans de la pratique d’ébénisterie de haut vol, à celui du travail sur épicéa, palissandre, érable, ébène et cèdre rouge.

Comme d’autres instruments acoustiques, la vielle à roue a su s’adapter aux musiques modernes en s’électrifiant. Le répertoire a ainsi évolué, ce qui n’empêche pas la vielle de montrer qu’elle a su cheminer au fil des siècles, et que la musique de cour aux rythmes pop et rock.

(à suivre)

Notre prochain article : La vielle à roue à Anost (2) : De Rameau à la pop-musique, selon l’Espièglerie et Benoit Michaud

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