Jardin partagé : la mode a gagné Bron-les Essarts

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Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

 

Dans le quartier des Essarts, à Brin (Rhône), il aura fallu neuf mois pour mettre au point ce jardin partagé, à l'initaive d'habitants motivés et d'une Miason de quartier qui avait ce projet à son programme depuis longtemps (© Pierre Nouvelle).

Dans le quartier des Essarts, à Brin (Rhône), il aura fallu neuf mois pour mettre au point ce jardin partagé, à l’initiative d’habitants motivés et d’une Maison de quartier qui avait ce projet à son programme depuis longtemps (© Pierre Nouvelle).

Un jardin partagé, le premier sur la commune de Bron, a été inauguré mercredi 14 juin à l’heure de l’apéritif du soir. Une poignée d’habitants motivés, conduits par une personne expérimentée, ont rencontré les  projets de la Maison de quartier des Essarts à Bron (Rhône), tous préoccupés de l’avenir de la planète et du vivre ensemble d’un quartier qui a connu un nouvel essor, il a une soixantaine d’années. Rencontre avec différent-e-s actrices et acteurs de cette initiative qui allie toutes les générations.

Des bénévoles motivés ont été accompagnés pendant neuf mois par une jeune bachelière qui a fait là ses premières armes professionnelles par le biais d'un service civique (© Pierre Nouvelle).

Des bénévoles motivé-e-s ont été accompagné-e-s pendant neuf mois par une jeune bachelière qui a fait là ses premières armes professionnelles par le biais d’un service civique (© Pierre Nouvelle).

Mercredi 14 juin 2017, les pieds de pommes de terre, plants de tomates et de haricots, et autres pousses d’espèces aromatiques voisinaient avec des framboisiers de haute stature et des fraisiers dont les fruits avaient une taille impressionnante ! Le jardin partagé, inauguré au pied des barres du quartier des Essarts à Bron (Rhône), avait belle allure et ses promoteurs-trices n’étaient pas peu fièr-e-s, même si elles ou s’ils restaient modestes.

Après le jardin partagé, c'(est la perspective du compostage qui s'annonce (© Pierre Nouvelle).

Après l’aventure du jardin partagé conduite à terme grâce aux connaissances et à l’expérience de France, , c’est la perspective du compostage qui s’annonce (© Pierre Nouvelle).

Un élan populaire

Certaines avaient cela en tête depuis longtemps, et se contentaient de leurs balconnières pour faire croître quelques plants de tomates, et, une fois par semaine, gagnaient la Maison de quartier des Essarts pour acheter leur panier de légumes livré par une Amap de la vallée du Rhône installée à Ampuis.

Et puis, au gré des contacts dans un quartier qui est resté très agréable à vivre soixante ans après l’édification d’un ensemble d’immeubles, l’idée d’un jardin partagé à fait son chemin. Le petit groupe de départ constitué, une information a été diffusée au pied des habitations et un groupe de jardinières et jardiniers en herbe a vu le jour.

Une chance, la Maison de quartier disposait d’un espace de verdure et la commune de Bron était prêtre à donner un coup de main avec des engins municipaux. Seconde opportunité et de taille, France, une voisine de la Maison de quartier, avait l’habitude de jardiner. C’est donc, avec ses conseils et forts de son expérience, que l’aventure a pu se croître et embellir. Car c’est elle, qui tôt le matin, et tard le soir, est là pour arroser les plants qui seraient sans elle voués à la sècheresse.

ceux qui ne participent pas aux plantations peuvent apporter leurs bouturages, comme ici avec des plants de géraniums préparés par Gilbert Rossary (© Pierre Nouvelle).

ceux qui ne participent pas aux plantations peuvent apporter leurs bouturages, comme ici avec des plants de géraniums préparés par Gilbert Rossary (© Pierre Nouvelle).

Dans ce parcours qui a duré le temps d’un enfantement, les amoureux du jardin ont trouvé l’aide de Solène, qui a accompli huit mois de service civique en cochant les participant-e-s.  Malissa, une jeune mère de famille et Solène ont beaucoup appris durant ce parcours. Elles témoignent.

Allier l’envie, les choix de société et la culture agricole

A leurs côtés, il y avait aussi Marie-Elisabeth, qui a l’écologie chevillée au corps, et Jean-Noël. Ce technicien en télécoms a préparé la retraite qu’il prendra dans quelques jours en transférant ses connaissances horticoles.

Jean-Claude habite une petite maison particulière sans jardin et a été heureux de participer la création de cet espace maraîcher partagé. A la différence d’autres urbains, il a plongé dès son enfance dans la vie agricole de sa commune du département de la Loire. Aussi, il est venu avec son sac de conseils et une ouverture à de nouveaux modes d’agriculture plus écologique. Il en parle.

Dans la droite ligne de la création de cette maison

Et puis, il y a d’autres habitants du quartier qui apportent boutures et plants pour enrichir le patrimoine du jardin.

Ainsi Gilbert Rossary, habitant du quartier depuis 60 ans, pionnier de la Maison de quartier, tout heureux de donner des plants de géranium.

Favoriser la rencontre, le dialogue et le vivre ensemble

Cette initiative environnementale entre en plein dans les objectifs d’une Maison de quartier qui a, dès l’origine voulu être un lieu de rencontre et de dialogue entre les habitants du quartier, et avec le reste d’une cité de plus de 40 000 habitants.

Denis Bobet est le directeur de cette structure socioculturelle depuis plus de vingt ans. il explique comment mettre en place un jardin partagé participe de la démarche impulsée par ce lieu gérée par les résidents de ce quartier qui se situe aux portes de Lyon.

Prochain objectif : le compostage

Le jardin est appelé à s’étendre. Bien sûr en surface, puisqu’il existe encore de la place à labourer, biner, arroser… Sans doute, les récoltes à venir favoriseront-elles ce développement, d’autant qu’un autre jeune, qui viendra accomplir son service civique apportera un concours apprécié.

Elargissement aussi au niveau des personnes touchées. Ainsi, un partenariat soutenu devrait voir le jour aussi bien avec la halte garderie et l’école maternelle voisine, comme avec une maison de personnes âgées.

Modifier les comportements et les habitufes cumturelles sera un des objectifs du compostage qui va être mise en place prochainement (© Pierre Nouvelle).

Modifier les comportements et les habitudes culturelles sera un des objectifs du compostage qui va être mise en place prochainement (© Pierre Nouvelle).

Ouverture aussi sur une démarche écologique plus globale qui se concrétisera avec la mise en place d’un compostage. Les riverains de ce jardin seront appelés à contribuer aux recyclages des restes de légumes et autres fruits non consommés. Une manière de modifier culturellement les habitudes afin de sortir de la culture du déchet.

Ce sera ainsi le troisième volet d’un triptyque environnemental qui verra le jour, aidé en cela par la municipalité brondillante qui a accepté de poser un composteur dans ce quartier, quelque peu pilote. Il restera alors encore à conquérir un public d’adolescents qui pour le moment n’adhère pas encore à l’initiative globale, et préfère venir récolter sur pied que de participer aux plantations. Les graines écologiques ont été posées, il reste à trouver d’autres jardiniers en herbe pour les faire croître !

 

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