Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
A Saint-Clair-du-Rhône, sur un rond-point du couloir de la chimie dauphinoise, salarié.e.s et retraité.e.s se sont retrouvées pour fêter le premier anniversaire du mouvement ( © Pierre Nouvelle ).
De Saint-Clair-du-Rhône (Isère) à Lyon (Rhône) en passant par Vienne, petit tour de trois rassemblements de Gilets jaunes où le calme a régné, contre toute attente médiatique. Rencontres avec des acteurs, déjà présents le 17 novembre 2018, et qui n’ont pas hésité à souffler la bougie du premier anniversaire. Aboutissement personnel d’un suivi journalistique d’une année.
Un certain nombre de Gilets jaunes viennois présents le 17 novembre 2018 étaient encore là en ce matin froid et brouillasseux de 2019 sur le rond-point VGA ( © Pierre Nouvelle ).
Dans la presse régionale auralpine, dans l’édition du vendredi 15 novembre 2019, les journaux évoquaient « une année de violence ». Ce samedi, les éditions nationales et régionales des télévisions publiques et privées ont ouvert leurs journaux sur les saccages réalisés par des black-blocs place d’Italie à Paris…
Mais en région, la réalité n’était pas la même. Dans des villes comme Vienne (Isère), depuis le début de cette forme d’action atypique, les contacts ont été permanents entre le Collectif citoyen des Gilets jaunes du pays viennois et le commissariat de police. D’ailleurs, ce samedi, les fonctionnaires étaient présents pour sécuriser les voiries auprès du rond-point où de multiples panneaux et banderoles avaient été posés.
A Vienne (Isère), les fonctionnaires du commissariat étaient sur le terrain ce samedi 16 novembre 2019 en bordure du rond-point occupé par les Gilets jaunes ( © Pierre Nouvelle ).
Dix heures plus tard, alors que la nuit était tombée, une partie du groupe viennois était sur place, prête à y passer la nuit et la journée du dimanche. Histoire de se rendre visible et de témoigner que dans la sous-préfecture iséroise, les Gilets jaunes sont adeptes de la non-violence.
A Lyon, un millier de Gilets jaunes s’est rassemblé durant l’après-midi Place Bellecour, au cœur de la presqu’île. La manifestation avait été interdite par le préfet de région, et les militant.e.s réuni.e.s ont été confinés (nassés) sur ce périmètre.
La police avait bloqué la rue de la République, et, manifestement les Lyonnais étaient nombreux à faire leurs achats.
Toujours là…
A Saint-Clair-du-Rhône, comme à Vienne, les Gilets jaunes locaux présents ont tenu à réaffirmer sur un refrain connu qu’ils étaient « toujours là ».
(à suivre)
Notre prochain article : Gilets jaunes (2) : des revendications insatisfaites