Club de la presse de Lyon (2) : Zoom sur les radios libres le 9 mars 2023 aux Archives du Rhône et de la Métropole

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A partir de 1977, des militants de la mouvance écologiste lance Radio Polyphème, en Rhône-Alpes une des premières radios libres françaises (© DR/Patrick Gervais ).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

Le 5 décembre 1981, Radio Plurielle réalisait sa première émission en direct depuis la Zup des Minguettes à Vénissieux, avec du matériel de leurs amis de Radio Canut (© JF Cullafroz-Dalla Riva ).

Sous l’égide du Club de la presse de Lyon et de l’Université Lyon 2 aura lieu jeudi 9 mars 2023 une journée d’études consacrée à la naissance des radios libres entre 1977 et 1981, puis au développement des premières années des radios locales. Un moment public ouvert à toutes et tous, et qui se déroulera dans le cadre des Archives départementales du Rhône et de la Métropole de Lyon. Présentation de cette initiative et entretiens avec acteurs des radios associatives.

Depuis juin 2021, des journalistes et animateurs des premières radios alliés à des universitaires ont lancé une recherche sous l’égide du Club de la presse de Lyon et de l’université Lyon 2
(© Pierre Nouvelle ).

Quelle est l’histoire des radios rhodaniennes, depuis leur naissance il y a plus de quarante ans, piratant le monopole d’État, jusqu’au paysage radiophonique actuel ? Le 9 mars 2023 de 14 heures à 19h30, le Club de la presse de Lyon et l’Université Lyon 2 organisent une journée d’études sur l’histoire des radios pirates, libres et locales de la région lyonnaise.

Cette journée sera l’occasion de présenter les premiers résultats d’une enquête historique sur la naissance des radios rhodaniennes, portée par le groupe de travail « Mémoire des radios libres » du Club de la presse de Lyon. Ce groupe rassemble des représentants de radios, des journalistes, des chercheurs et des étudiants.

Avec Edouard Lynch, professeur d’histoire, le maitre de conférences Simon Gadras, membres du laboratoire Elico (Maison des sciences de l’homme Lyon-Saint-Etienne) est un des membres du groupe de travail. Ensemble, ils ont mobilisé des étudiants qui interviendront durant la journée du 9 mars 2023.

Il détaille la démarche et l’initiative.

Dans la foulée des premières radios clandestines Radio Polyphème, Radio Canut-Radio Guignol, Radio Léon, Radio Pipelette, par exemple, dès la légalisation par la gauche sous la présidence de François Mitterrand, des centaines de radios émergent.

A la suite de Radio Contact installée sur la tour de la Duchère (Lyon 9e), dans le milieu rural, avec Radio Calade et Radio Val-de-Reins, puis dans la métropole lyonnaise, Radio Charpennes-Tonkin (Villeurbanne), Radio Brume, Radio Plurielle (Vénissieux, puis Saint-Priest), Radio Grain-de-Sel (Mions), Radio Sol (Oullins), Radio Julie (Bron), puis Radio Bellevue et Radio Tonus, voient le jour. Du côté communautaire Radio Fourvière (devenue RCF), Radio Judaïca, Radio Trait d’Union et Radio Arménie se lancent aussi sur les ondes.

D’une radio locale à la radio nationale

Lycéen, Philippe Boury, a débuté comme technicien bénévole au sein de Radio Julie. Ses études terminées, il a entamé un parcours dans le monde audiovisuel, avant d’entrer à Radio France.

Aujourd’hui, journaliste dans la rédaction de France Info, il jette un regard dans le rétroviseur sur le parcours parcouru par les radios locales en quatre décennies.

L’esprit des radios pirates, devenues radios associatives subsiste aujourd’hui encore, et jouent un rôle au service du tissu local qui va de pair avec l’éducation aux médias.

Locale et citoyenne…

Céline Léonardi est journaliste depuis deux ans au sein de Radio Grésivaudan. elle détaille la mission que remplit cette station iséroire membre de la Fédération Auvergne-Rhône-Alpes des radios associatives.

Jeudi 9 mars 2023, au programme

Ouverture par Simon Gadras, maître de conférences et J.-F. Cullafroz-Dalla Riva, journaliste.

  • 14h-15h30 – Atelier 1 : « Contre le monopole, pour la liberté d’expression (1977-1981) ». Introduction par J.-F. Tétu, professeur honoraire Sciences po Lyon, Edouard Lynch, professeur d’histoire, Université Lyon 2, et Adams Mezamigni, master 2. Débat avec des acteurs-trices des radios pirates rhodaniennes : Patrick Gervais (Radio Polyphème), Djida Tadzaït (Radio Pipelette), des journalistes et responsables politiques : Roger Masson, Yvon Deschamps (Parti socialiste). Débat animé par Marine Beccarelli.
  • 16h-17h30 – Atelier 2 : « Ondes de choc : ce que ces radios diffusent (1981-1983) ». Introduction par Clara Grisot et Elmira Prmanova, doctorante. Débat avec des représentant-es de plusieurs radios lyonnaises pour évoquer information, musique, expression citoyenne : Jacques Boulud (Radio Julie), Robert Lapassade (Radio Bellevue), Sophie Sitbon (Radio Tonus) et Simone Daret (Radio Canut). Débat animé par Marc Giouse.
  • 18h-19h30 – Émission publique : « Que reste-t-il des radios libres ? »

Les étudiant-es en journalisme accueilleront des représentant-es de radios lyonnaises qui témoigneront de la façon dont l’histoire des radios locales a forgé le paysage radiophonique lyonnais contemporain. Cette conférence prendra la forme d’une émission radio en public, réalisée par Radio Calade.

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