Climat : A Lyon, la non violence pour répondre au président de la République

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Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

Dans la foulée des marches pour le climat et des rassemblements Nous voulons des coquelicots, les militant.e.s d’Action non violente-Cop 21 (ANV Cop21) ont multiplié les décrochages du portrait du président de la République. Comme à Bourg-en-Bresse, le 28 mai dernier, Fanny Delahalle et Pierre Goinvic étaient traduits au tribunal de grande instance de Lyon ce lundi 2 septembre 2019. Retour sur ces actions et sur la mobilisation citoyenne.

Lundi 2 septembre 2019, Fanny Delahalle et Pierre Goinvic comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour avoir décroché le portrait du président Macron ( © Pierre Nouvelle ).

Lundi 2 septembre 2019, Fanny Delahalle et Pierre Goinvic comparaissaient devant le tribunal correctionnel pour avoir décroché le portrait du président Macron ( © Pierre Nouvelle ).

Leur délit : avoir décroché le portrait d’Emmanuel Macron au sein de la mairie du 2e arrondissement de Lyon en février dernier. Une action symbolique qui s’est multipliée dans l’Hexagone et qui les a conduits devant les juges.

Fanny Delahalle et Pierre Goinvic n’étaient pas tout seuls ce lundi 2 septembre. C’était la rentrée des classes au collège de la place Guichard à Lyon. Sur le même lieu, et devant la Bourse du travail, les militant.e.s d’Alternative non violente Cop 21 ont occupé toute la journée le lieu.

Avant la tenue du procès de ces deux décrocheurs de portrait du président de la République, un petit défilé a eu lieu dans le quartier de la Guillotière jusque devant le Palais de justice.

Florent Gaudin, porte-parole de ce rassemblement explique les raisons de l’action d’ANV-Cop 21 à Lyon et ailleurs en France. Une façon d’attester que le gouvernement ne passe pas des paroles aux actes, comme l’a souligné la pétition « L’affaire du siècle ».

D’ailleurs, lors de l’audience au tribunal, Cécile Duflot, directrice de l’ONG Oxfam-France, ancienne ministre et secrétaire nationale d’EELV a apporté son soutien aux deux inculpés lyonnais.

Constitué essentiellement de jeunes, appuyés par le mouvement Alternatiba, ce rassemblement était marqué par la fête.

Avant les groupes rock de la soirée, autour d’un piano et sous les fenêtres des syndicats, il était naturel que soit entonné le Chant des canuts, un hommage du chansonnier Aristide Bruant aux travailleurs lyonnais de la soie auteur des révoltes de 1931 et 1834.

Jacques Torreilles, un catalan musicien itinérant et militant, fait le tour des procès intentés aux décrocheurs de portrait du président de la République. Pour lui, la questiondu climat relève d’un combat ancien.

Il explique le lien qu’il établit entre les luttes ouvrières et celles menées aujourd’hui pour défendre l’avenir de l’humanité alors que le climat se dégrade. Pour lui, lier combat pour les fins de mois et contre la fin du monde relève de la même démarche.

Le rassemblement du lundi 2 septembre à Lyon constituait notamment un prélude au rendez-vous des Coquelicots du vendredi 6, puis à la Marche pour le climat du samedi 21 septembre.

Marche pour le climat : samedi 21 septembre 2019.

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