Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
A partir du 10 mars 2020, l’association Ciné Clap développera un cycle consacré au metteur en scène René Allio dans le cadre du cinéma Amphi à Vienne (Isère). Trois films seront projetés, et deux d’entre eux La Vieille dame indigne et Moi, Pierre Rivière ayant égorgé ma mère feront l’objet d’un débat. Rencontre avec Claire Vergnaud et Pierre Domeyne, deux ex-enseignants qui animeront les soirées des 10 et 24 mars.
Depuis l’assemblée générale de Ciné Clap, cette association a multiplié les offres de film de qualité classés sous le label Art et essai. Se sont succédés depuis début janvier 2020, Gloria Mundi de Robert Guédiguian, Seules les bêtes de Dominik Moil, Une vie cachée de Terence Malik, La vie invisible d’Eurydice Guismao de Karim Aïnouz, Les Siffleurs de Corneliu Porumboiu, Le Char et l’olivier du Rhodanien Roland Nurier.
Après la soirée spéciale consacrée au film Quand passent les cigognes animée par Michel Bazin, c’est une mini rétrospective autour du cinéaste René Allio qui est proposée les mardis 10, 17 et 24 mars 2020 avec les films La Vieille dame indigne, Rude journée pour la reine et Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère.
Un cinéaste très simple, attentif et chaleureux
Claire Vergnaud animera la soirée du 10 mars autour de La Vieille dame indigne, premier long métrage du cinéaste marseillais. Adhérente depuis deux ans à Ciné Clap, cette ex-professeure d’allemande est une cinéphile confirmée, qui visionne pas moins de trois films par semaine, oscillant entre les salles viennoises et les cinémas lyonnais.
La filmographie de René Allio, l’adaptation d’une œuvre de Bertold Brecht pour monter La Vieille dame indigne ne sont pas pour lui déplaire. Elle a accepté de parler de parcours de René Allio, un homme très chaleureux et attentif qu’elle a eu l’occasion de rencontrer à Toulouse, un jour des années soixante dans le cadre du théâtre Daniel Sorano.
Filmer comme au tribunal
Après le film Rude journée pour la reine projeté mardi 17 mars où l’on retrouvera avec plaisir Simone Signoret et Jacques Debary, viendra la semaine suivante Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère.
C’est le Viennois Pierre Domeyne qui présentera cette œuvre de1976 que René Allio a conçu à partir du travail du philosophe Michel Foucault. Adjoint sous la mandature de Louis Mermaz avec son ami Jean Gueffier, il a beaucoup œuvré pour a culture dans cette cité gallo-romaine.
Comme en Cour d’assises
Vienne-Action culturelle, Jazz à Vienne qu’il a cofondé avec Jean-Paul Boutelier et jean Gueffier lui doivent beaucoup. Cet ex-professeur de lettres classiques, fort adepte du grec, a traduit récemment un ouvrage de Jean Ursin écrit en latin et portant sur Michel Servet. Homme de lettres, passionné de théâtre, Pierre Domeyne a eu l’occasion lui aussi de rencontrer René Allio.
C’était dans les années soixante, lors que décorateur, le cinéaste œuvrait avec Roger Planchon au Théâtre de la cité de Villeurbanne (Rhône) qui deviendra Théâtre national populaire (TNP).
Pierre Domeyne narre sa rencontre avec René Allio et situe le film Moi, Pierre Rivière, ayant égorgé ma mère, ma sœur et mon frère dans la parcours du cinéaste. Un long métrage passionnant, comme si on était en Cour d’assises.
Trois soirées à suivre les 10, 17 et 24 mars à 19h30, Cinéma Amphi, Vienne (Isère).
Prix réduit pour les adhérents de Ciné Clap. On peut adhérer toute l’année à l’association auprès du guichet du cinéma.