A lire : Bolewa Sabourin et La Rage de vivre

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Point de vue de Pierre Héritier, militant syndical CFDT, créateur du laboratoire Lasaire et du Forum syndical européen

 ( © Twitter Bolewa Sabourin).

de la rue où il fut SDF à un plateau de danse, en passant par les amphis de la Sorbonne, la vie de Bolewa Sabourin est au centre du livre qu’il vient d’écrire ( © Twitter Bolewa Sabourin).

Bolewa Sabourin est aujourd’hui un danseur reconnu. Avant cela, il a tout connu : la rue, une enfance privée de la chaleur et de la sécurité des parents, le paradis à Bréhat chez une des copines de son père, la vie de SDF, les rebuffades scolaires, les bagarres, la drogue. Grâce à sa fille Christine, Pierre Héritier a connu Bolewa et sa famille. Il tenait à mettre en exergue son livre et à témoigner. Le dernier libre de Bolewa Sabourin mériterait le prix Goncourt. Pierre Héritier s’explique et donne envie de lire ce témoignage de vie.

Ce livre est le témoignage d'un parcours exceptionnel d'un jeune qui avait envie de s'en sortir ( © DR /Damien Carduner ).

Ce livre est le témoignage d’un parcours exceptionnel d’un jeune qui avait envie de s’en sortir ( © DR /Damien Carduner ).

Bolewa a tout connu : la rue, une enfance privée de la chaleur et de la sécurité des parents, le paradis à Bréhat chez une des copines de son père, la vie de SDF, les rebuffades scolaires, les bagarres, la drogue.

Il a même été compagnon de route des Jeunesses socialistes, courtisé pendant un temps par les « Grands » (éphémères) de ce monde. Il a tiré tout seul intelligemment les leçons de chacune de ces phases de sa vie d’enfant et d’adolescent.

Une reconstruction… chorégraphique

Il s’est reconstruit avec la danse africaine, le travail, l’action collective pour l’émancipation des luttes, son combat. Il a pardonné à son père, à sa mère, à ceux qui l’ont sans doute (mal) aimé. Ceux qui l’ont connu savent que c’était un gamin attachant, super intelligent, malin aussi et joyeux.

Derrière son sourire et son visage d’ange, pouvait-on deviner la vie difficile d’un enfant livré à lui-même, mais ce n’était que l’arête visible d’un iceberg tiré par le fond. Il a su faire surface, chapeau Bolewa !

Il n’est plus un enfant, ni un jeune homme, mais un homme jeune. Un artiste qui sait écrire, parler, danser, transmettre son message d’espoir et de lutte, d’espoir dans la lutte.

Un miroir, roman d’une vie

Attiré par la sociologie et les sciences politiques, déjà nourri par sa propre expérience, il a réussi un Master II à la Sorbonne. Son ouvrage, La rage de vivre, bien écrit, se lit d’une traite : c’est le roman d’une vie ou plutôt d’une « saison » de la vie. C’est un ouvrage profond, joyeux et grave où l’on peut puiser l’optimisme de la raison. C’est aussi un miroir qui devrait nous aider à surmonter notre histoire, dépasser nos clichés et vaincre nos périodes de doute …

Chapeau Bolewa !

Pour Pierre Héritier, La rage de vivre mériterait d’être reconnu par un prix de l’académie Goncourt. Il s’explique.

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