Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
La traditionnelle Semaine de prière pour l’unité des chrétiens s’est close il y a quelques jours. Célébrée sur les cinq continents entre le 18 et le 25 janvier 2019, elle avait cette année pour thème « Justice et paix s’embrassent », et avait été préparée par des chrétiens d’Indonésie. Retour sur cet événement annuel organisé à Vienne (Isère) par les communautés catholique, protestante et arménienne. Échos sonores et entretiens recueillis lors de la célébration du dimanche 20 janvier dans la chapelle Saint-François-d’Assise.
Autour de la parole commune, issue de la Torah et des Evangiles, les chrétiens de différentes confessions ont partagé une foi commune en Dieu, père, fils et esprit-saint (© Pierre Nouvelle).
Vienne (Isère) a accueilli le christianisme depuis plus de deux millénaires. Longtemps siège d’un évêché et siège d’un concile en 1311-1312 et d’un futur pape (Calixte II en 1119), cette ancienne ville gallo-romaine voit cohabiter communautés catholique, protestante et arménienne.
La célébration du 20 janvier 2019 avait lieu dans la chapelle st-François-d’Assise dans le quartier d’Estressin. C’est Jean-Charles Viltard, un chrétien catholique marié à une protestante, qui ouvrait cette assemblée de prière.
Rechercher la justice pour établir la paix reste un défi constant pour l’humanité. Déjà, la torah, les exhortations des Prophètes et le livre des Psaumes en faisaient un contant rappel au peuple juif. Invitation que dans la foulée, ont souligné les épitres de Paul et les évangiles.
Faire sauter les barrières de la haine et de la violence por que justice et paix se rencontrent (© Pierre Nouvelle).
Aujourd’hui, plus que jamais, dans un monde en turbulence et des sociétés fracturées, Justice et paix sont à l’agenda des femmes et hommes de bonne volonté. C’est ce qu’a mis en exergue dans sa prédication le pasteur Roland Laipe, aumônier de l’Église protestante unie de France pour les hôpitaux de Valence (Drôme).
Dans de tels moments, c’est non seulement l’écoute des Ecritures et de son commentaire qui réunit des chrétiens d’origines différentes, mais c’est aussi le chant et la musique.
Marc Fouletier, chef du chœur de la cathédrale Saint-Maurice a animé les chants de l’assemblée.
La récitation du Notre-Père, prière dont les chrétiens attribuent l’enseignement à Jésus et qui reprend l’essentiel du Kaddish juif, est un moment central quand des catholiques, protestants et orthodoxes se réunissent pour célébrer leur même foi en Christ.
A Vienne, lors de ce rassemblement du 20 janvier, il était accompagné par l’orgue et avait été précédé par le chant de la chorale locale arménienne Gomidas.
A l’issue de ce temps de prière oecuménique, le Père Philippe Rey, curé de la paroisse Sanctus-en-Viennois, le pasteur Roland Laipe parlant pour la paroisse de l’Eglise protestante unie de France Vienne-Roussillon-Saint-Vallier, et le diacre Robert Hadjenian de la paroisse de l’Église apostolique arménienne, ont donné leur sentiment sur ce temps marquant pour leurs fidèles.
A noter que ce temps vécu essentiellement entre adultes, et d’un âge plutôt avancé se prolongera au niveau des jeunes. Michael Seigle, étudiant, doctorant en archéologie et aumônier des lycées de Saint-Romain-en-Gal (Rhône) conduira un groupe à la rencontre de la communauté monastique oecuménique de Taizé (Saône-et-Loire).
Par ailleurs, comme c’est le cas lors de chaque édition du festival de jazz de Vienne , une célébration Gospel aura lieu début juillet 2019.