Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Dans la sous-préfecture dauphinoise, le passage à la nouvelle année n’a pas tari la mobilisation.
Avec les Gilets jaunes d’abord. Après avoir occupé pendant plus d’un mois le rond-point de l’Isle près du stade de rugby, au sue de la commune, ils en ont été chassés par la police nationale. Après une réunion publique des participants au mouvement, ils ont trouvé un nouvel accueil sur un terrain privé près du carrefour de Malissol.
Là, ils ont disposé un coin sommaire pour se restaurer à l’abri et un lieu chauffé pour rester sur place la nuit, le froid s’étant fait plus vif.
En vendredi 4 octobre en fin de matinée, l’accueil est toujours aussi sympathique pour ceux qui passent (au moins une cinquantaine par jour) auxquels ils offrent café et biscuits et un tract expliquant le référendum d’initiative citoyen (Ric).
Quelques heures plus tard, à partir de 18h30, comme tous les premiers vendredis du mois, c’est une autre action qui se déploie dans la cour de l’Hôtel de ville de Vienne.
A l’appel du mouvement Nous voulons des coquelicots, une soixantaine de personnes, adultes et enfants, battent la semelle dans le froid. Un rassemblement dans la bonne humeur de chansons, même si les propos et le sujet sont graves : arrêter l’emploi des pesticides, comme le glyphosate et le gaucho.
Écho sonore sur l’air de L’Eau vive, une chanson de Guy Béart.
Vienne est un des 669 lieux où les promoteurs de cette action lancée en septembre dernier se retrouvent au même moment.
A ce jour, près de 500 000 personnes opposées aux pesticides ont apporté leur signature à la pétition lancée par François Veillerette et Fabrice Nicolino.
Au nom du collectif Ad’Vienne, coordonnatrice de cette mobilisation, Colette Meunier-Pélardy fait le point de l’action menée nationalement.
Au fil des mois, la mobilisation se maintient, de nouveaux opposants aux pesticides rejoignant le mouvement. Ainsi, en va-t-il de Jérôme, habitant d’Auberives, et salarié dans une entreprise de la métallurgie à Vénissieux. Aussitôt sorti de l’usine où il est employé comme régleur, il a rejoint le rassemblement viennois.
Il précise pourquoi il est là pour la première fois.
Le rassemblement s’est poursuivi pendant une heure sous la façade de l’Hôtel de ville illuminée de tricolore. Des chansons préparées dans tout l’Hexagone ont contribué à faire un joyeux moment de rencontres et de démonstration d’une opposition qui ne se dément pas.
Extrait d’une adaptation de San Francisco, un chant de Maxime Le Forestier.
Le prochain rassemblement Nous voulons des coquelicots aura lieu vendredi1er février 2019 à 18h30 devant l’Hôtel de ville de Vienne.
Entre temps, le collectif Demain Ad’Vienne et l’association Demain attitude proposent plusieurs rendez-vous.
Dès vendredi 11 janvier à 19h30, la réunion collégiale se déroulera au siège de l’association Léo Lagrange et sera ouverte à tous.Y sera notamment préparé un salon de l’habillement éco-responsable prévu pour mai 2019 Vienne. Tous celles et ceux qui veulent en faire partie en nous aidant à le préparer sont les bienvenus.
Chacun.e peut aussi continuer à faire signer la pétition pour l’arrêt de l’usage des pesticides.
Je ne me reconnais pas dans cet amalgame ‘Gilets jaunes » et « Nous voulons des coquelicots ». J’ai pensé que l’action des coquelicots était de protéger la planète. Le mouvement des GJ n’est pas né de ce même idéal recherché et ce vers quoi il a dérivé n’a pas, à mon sens, grand chose à voir avec le respect de l’environnement.