Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Pour ce 1er mai 2017, la CFDT du Rhône a réuni un millier de manifestants entre la place Jean Jaurès et la place du Pont. Le mot d’ordre était clair et directe : « Pour Marianne, contre Marine Le Pen. Plongée dans le défilé lyonnais.
« Pour Marianne, contre Marine », c’était le leitmotiv de la CFDT dans tout l’hexagone. Un appel clair donc à aller déposer dans l’urne un bulletin pour Emmanuel Macron. un choix que la première centrale syndicale française en terme de représentativité et d’effectifs, qualifie de « choix républicain ».
Sur cette base et à défaut d’avoir trouvé un accord avec la CGT qui souhaitait faire passer les revendications sociales avant l’appel à faire battre l’extrême droite, la CFDT s’est alliée avec l’Unsa et les étudiants de la Fage. Entre Rhône et Saône, les membres de l’Unsa étaient en nombre restreint dans la rue, les étudiants de la Fage étant aux abonnés absents.
Quant aux organisations de la société civile avec qui la CFDT avait organisé les deux soirées des Places de la République, elles aussi n’avaient pas déployé de signes distinctifs. Seule exception , l’association Femmes contre les intégrismes animée par notre consœur Marie-Martine Chambard avait pris place dans le cortège cédétiste.
Au sein de la CFDT, la consigne de faire barrage à l’extrême-droite n’a pas suscité de contestation. Par contre la déclaration explicite d’un vote pour Emmanuel Macron a fait tousser ici et là, notamment parmi les retraités. Ils se fondaient sur la nécessité de préserver l’indépendance syndicale vis à vis des partis politiques.
Du côté des salariés, cet appel a été entendu avec plus de facilité. Témoignage de Véronique Revillod, secrétaire nationale de la fédération CFDT des services, chargée du pôle Services aux entreprises et aux particuliers.
Comment les adhérent-e-s et militant-e-s de la CFDT, de l »Unsa et de la Fage sauront-ils convaincre leurs amis de l’impératif de s’opposer à la victoire de l’extrême-droite ? Les enquêtes d’opinion au soir du 7 mai nous le diront.
En attendant, ce choix toutes les catégories d’âge, des plus jeunes aux plus avancés dans la vie, où contrairement à ce que l’on peut croire le rejet des idées et pratiques de la droîte extrême est parfois très virulent comme en témoigne cette pancarte brandie au sein du cortège emmené par la centre=ale syndicale cédétiste.