1er mai 2019 à Lyon (5) : jaunes, noirs ou rouges, qui sont donc ces anticapitalistes ?

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Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

ALyon, sur l'avenue Jean Jaurès, gendarmes et policiers étaient au devant de la manifestation qui s'est déployée sans violence physique ( © Pierre Nouvelle ).

A Lyon, sur l’avenue Jean Jaurès, gendarmes et policiers étaient au devant de la manifestation qui s’est déployée sans violence physique ( © Pierre Nouvelle ).

Pour la fête internationale des travailleurs, à Lyon, une centaine de cyclistes habillés d’orange ont défilé entre la place du lac et les Berges du Rhône, à l’appel de la CFDT et de l’Unsa. De leur côté, entre 6 500 et 8 000 manifestants selon la préfecture de police ou selon les syndicats CGTFSUSolidaires (Sud) et CNT du Rhône, ont défilé de la place Jean Macé à la place Bellecour. Si le cortège orange se voulait écologiste, revendicatif et pacifiste, au sein du gros des troupes manifestantes, le ton était plus revendicatif et les slogans très fermes. Il y avait l’affiche portant sur la réduction du temps de travail et la revendication des 32 heures hebdomadaires de travail. Et puis derrière, soulignée avec vigueur, la dimension anticapitaliste, était rappelée par les gilets rouges, jaunes et verts, et par nombre de militant.e.s habillés de noir. Échos sonores et visuels.

Les slogans anti-capitalistes étaient proclamés dès le début de la manifestation ou des manifestant.e.s masquées ou non donnaient le ton du défilé.

Et même, lorsque une banda de cuivre donnait de la voix, au milieu de la musique, le refus du système actuel était proclamé haut et fort.

Rouge étaient les banderoles de la CGT ou des différentes organisations communistes d’adultes, de jeunes et d’étudiants.

Rouge était aussi la marque d’une contestation de la présence impérialiste, en Afrique par exemple.

Le noir qu’incarne pour partie le mouvement libertaire, représenté notamment par la CNT, portait aussi la volonté d’en finir aujourd’hui avec le gouvernement d’Édouard Philippe et d’Emmanuel macron, et à plus long terme avec le système économique en place.

Ce 1er mai 2019, dans les rues de Lyon, il y avait des chasubles rouges, des habits noirs et beaucoup de gilets jaunes répartis tout au long du parcours.

Sans grand discours, des Gilets jaunes étaient là naturellement pour demander la justice sociale et fiscale. En toile de fond, le rétablissement de l’ISF et la chasse aux paradis fiscaux et aux niches que cultivent les plus riches.

(à suivre)

Prochain article : 1er mai 2019 à Lyon (6) : verts et écologistes, ils sont pluriels et divisés

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