Par François Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
A l’initiative du collectif Cutpsa (membre de la Fnaut), une assemblée publique s’est réunie au Teil (Ardèche) mercredi 20 octobre 2021 pour demander l’accélération du retour des trains-voyageurs en Sud-Ardèche et la réouverture d’ici un an de la gare du Teil. Venus du Nord de la Vallée du Rhône, entre les départements du Rhône et de l’Ardèche, l’association AuterVR était présente. Elle continue en effet à agir pour que la Région Auvergne-Rhône-Alpes prenne en compte ses demandes, et les besoins de la population qui se feront encore plus pressants dans quelques mois avec la fermeture du pont de Condrieu (Rhône). Le point sur la situation.
La Vallée du Rhône est un sillon ferroviaire, routier, fluvial, cyclable et pédestre, où ce qui se passe au Sud près de Nîmes, n’est pas sans conséquence sur le Nord près de Lyon. Les problématiques de déplacement et de mobilité sont communes avec les besoins des habitants qui peuplent les départements du Rhône, de la Loire et de l’Ardèche. Aussi, des représentants d’usagers du train dans le nord de la vallée sont venus manifester leur solidarité avec les associations qui agissent au Sud pour le retour des trains-voyageurs mercredi 20 octobre 2021 lors d’une réunion publique au Teil.
La salle municipale Paul Avon au Teil était bien garnie pour cette assemblée publique initiée par le collectif associatif Cutpsa (Fnaut) pour revendiquer que la gare du Teil ouvre dès 2022 et que des trains venus d’Occitanie puisse retourner à Nîmes avec des voyageurs montés dans cette cité ardéchoise.
Une solidarité naturelle et agissante
A l’autre bout de la vallée, entre Saint-Pierre-de-Boeuf, Chavanay, Condrieu, Givors et Lyon, la demande est analogue. Portée par l’association AuterVR, qui se préoccupe aussi des conditions de transport dans les trains de la rive gauche (Lyon-Valence), la demande de réouverture aux trains-voyageurs se fait de plus en plus pressante.
Aussi, était-il naturel que les gens du Nord de la vallée viennent supporter ceux du Sud, comme l’a fait Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel et usager du train, lors de cette réunion.
Pour l’association des usagers des Ter de la vallée du Rhône, membre de la Fnaut, en plein accord avec les associations d’Ardèche et du Gard (association des usagers des Ter de la rive droite du Rhône), la Région Auvergne-Rhône-Alpes et la SNCF doivent apporter des réponses avec un échéancier concret de réalisation.
Les élu.e.s unanimes attendent la Région Auvergne-Rhône-Alpes
Car, avec la fermeture du pont de Condrieu (Rhône) en 2023 avec cinq années de perturbation, Laurent Wauquiezne peut se contenter de satisfaire la rive gauche du Rhône. En effet, où iront prendre le train, les habitants, ardéchois, ligériens et rhodaniens qui jusqu’à présent traversent le fleuve pour aller en gare de Saint-Clair-les-Roches ?
Une mobilisation a été réussie au printemps 2021 devant la gare de Condrieu. Le président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, autorité organisatrice des transports, ne peut rester insensible à la demande fort ancienne des maires rhodaniens de la rive droite du Rhône (de Pierre Bénite à Condrieu), tous membres de sa majorité , ni de ceux de la Communauté de communes du Pilat rhodanien (Loire), appuyée par une délibération de Vienne-Condrieu-Agglomération
Une réunion de travail au siège de la Région
Aussi, comme ils l’ont fait depuis deux ans, les représentants de l’association AuterVR reprennent leur bâton de pèlerin et iront plaider leur dossier à la Région.
Une rencontre est prévue le 9 novembre 2021 avec Frédéric Aguilera, vice-président en charge des transports. Les élus locaux seront représentés en la personne de Frédéric Marion, maire de Condrieu et conseiller départemental du Rhône.