Théâtre Saint-Martin (3) : un programme culturel dense après un confinement aux deux facettes

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Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)

Le fond de l’air était doux en cette fin de journée torride de juillet 2020, et avec le soleil couchant et sous les premières étoiles le public fut ravi ( © Pierre Nouvelle ).

Les 25 et 26 juillet 2020, la Compagnie du Théâtre Saint-Martin animée par Lucien Vargoz donnait dans le cadre du théâtre antique de Vienne deux représentations de la pièce « Un matin, je me suis réveillé tout petit. J’ai mis ma veste, c’était un manteau… » Un redémarrage pour des comédiens mis au repos forcé depuis mi-mars, après un temps de confinement diversement vécu. Durant cette période de répit, le comédien-metteur en scène a écrit trois pièces dont la saison prochaine se fera l’écho. Rencontre optimiste avec cet comédien, héraut de l’art dramatique.

Les habitants du bassin viennois amateur d’art dramatique n’ont pas boudé leur plaisir pour la prestation de la troupe du Théatre Saint-Martin, inespérée et inattendue dans le cadre du théâtre romain de Vienne ( © Pierre Nouvelle )

Quand on a le théâtre chevillé au corps depuis plus de soixante ans, ne plus pouvoir jouer devant un public est un véritable crève-cœur. C’est ainsi que de nombreux acteurs-trices ont vécu plus de deux mois de confinement. certains ont pu exercer leur art en solitaire devant une caméra posée dans leur salon, d’autres ont revécu par la magie des enregistrements et d’une diffusion télévisée.

A Vienne, pour la troupe du Théâtre Saint-Martin, il en est allé tout autrement. Au soir de la cinquième représentation, le 14 mars, il a fallu fermer boutique, règles sanitaires oblige.

Lucien Vargoz, créateur et directeur du Théâtre Saint-Martin revient sur la façon dont il a traversé le confinement dans son appartement du quartier d’Estressin à Vienne (Isère).

Fondamentalement optimiste, Lucien Vargoz a utilisé le temps que le confinement lui octroyait pour écrire trois pièces de théâtre, dont deux devraient être présentées prochainement.

Quant à la troisième, qui parle de la situation des « vieux » pendant la crise sanitaire, il faudra patienter un peu. Le temps que l’épidémie cesse et que le virus puisse être écarté si ce n’est éradiqué totalement.

Plus de 400 personnes se sont retrouvées sur les gradins du théâtre antique pour apprécier une pièce de Lucien Vargoz. Une initiative culturelle qui n’était pas arrivée depuis 1972 ( © DR/TSM ).

Place à la saison 2020-2021, avec un bonus s’il vous plait !

Après les deux soirées réussies au théâtre romain de Vienne les 29 et 31 juillet, C’est vers la saison 2020-2021 que l’écrivain-metteur en scène et comédien a les yeux tournés.

Pour la saison qui débutera mi-septembre, ce n’est pas cinq mis six pièces qui seront à l’affiche. Lucien Vargoz déflore sa programmation.

Lucien Vargoz : une fidélité à sa ville natale

Le confinement a été une période douloureuse pour beaucoup.

A la différence de nombre de personnes d’un âge, remisées dans leur appartement, une maison de retraite, ou un Ehpad où on les avaient recluses, Lucien Vargoz a pris le temps de réfléchir et d’écrire dans son logis du quartier d’Estressin.

Fidélité aussi à ses ami.e.s acteurs-trices

La Lyonnaise Annie-Claude Sauton a débuté son parcours de comédienne avec le Viennois Lucien Vargoz, et tous deux jouaient déjà sur la scène du théâtre antique il y a un demi-siècle ( © Pierre Nouvelle ).

Au terme de ce moment, il a accepté de parler de ses liens avec sa ville natale. Une cité où il a fait ses premiers pas sur scène avec la comédienne Annie-Claude Sauton. Il évoque aussi ses jeunes années dans le centre historique ancien de Vienne, du côté de la Rue des Clercs.

Si les règles sanitaires ne se durcissent pas, on devrait retrouver toute l’équipe du Théâtre Saint-Martin pour une reprise de la saison à compter de la mi-septembre 2020.

(à suivre)

Notre prochain article :

Théâtre à Vienne : le festival de l’humour, du printemps à l’automne, enfin !

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