Presse : à Lyon, on coule…

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Entre Rhône et Saône, dans les années 1980-90, après les radios libres, la presse écrite a connu un nouvel essor. Le Figaro, Libération, Le Monde, L’Humanité, ces grands quotidiens nationaux ont développé de nouveaux journaux, et des hebdomadaires ont vu le jour. Avec la fin de l’année 2012, les mauvaises nouvelles se précisent en presse écrite comme à la télévision.

 Au plan national, il y a toujours l’incertitude sur les éventuels repreneurs de La Provence, Nice-Matin et Corse-Matin, et du côté du groupe bordelais Sud-Ouest, on connaît l’ampleur des licenciements. « au moins une quarantaine chez les journalistes, avec dans le collimateur les agences de Pau, Angoulême et Auch », précise Richard Hecht, journaliste au Petit Bleu à Agen et délégué CFDT.

A Lyon, deux journaux d’annonces légales Le Tout-Lyon et Les Petites affiches lyonnaises, deux institutions de la presse locale viennent de fusionner sous le nom de Tout Lyon Affiches. Une dynamique qui avait été enclenchée en janvier 2012 lorsque Bernard Riccobono a racheté Les Affiches de la Loire, La Tribune de Vienne et Les Petites affiches  lyonnaises, comme le rappelait notre confrère Lyon Entreprises. A la clé, la disparition d’un des deux titres et des craintes pour les emplois dans ce groupe de presse qui compte six autres titres : L’Essor du Rhône, L’Essor de l’Isère et L’Essor Affiches Loire, Le Journal du bâtiment et des travaux publics en Rhône-Alpes, la Tribune de Vienne et Le Patriote Beaujolais-Val de Saône.

La télé locale aussi dans le collimateur

Dans le même temps, la télévision locale Télé Lyon Métropole (TLM) a déposé son bilan. Même si l’Olympique lyonnais, (présidé par le chef d’entreprise Jean-Michel Aulas), déjà possesseur de sa propre chaîne de télévision, on semble intéressé par une reprise, pour l’heure, rien n’est décidé.

Autant dire que parmi les journalistes lyonnais et du côté du public, on peut être inquiet. Car en plus des questions d’emplois, c’est bien le pluralisme de la presse et la qualité de l’information qui sont sur le grill. Les deux quotidiens rhonalpins, Le Progrès basé à Lyon et Le Dauphiné libéré dont le siège est à Grenoble (Veurey), appartiennent au même groupe Ebra (Est Bourgogne Rhône-Alpes) possédé par le Crédit Mutuel Centre-Est Europe. Sous la houlette du banquier Michel Lucas, cet ensemble de treize quotidiens et hebdomadaires, radios et télés locales, a mis en commun (« mutualisé) certains secteurs des rédactions (informations générales, sports) et ouvert un  bureau à Paris. Une menace claire pour la diversité de l’information écrite diffusée sur la moitié Est de la France, de la frontière ardennaise aux portes de Marseille.

Après les rapprochements-séparations entre les deux quotidiens rhonalpins, Jean Etévenaux, a connu l’expérience originale de Lyon Figaro, suivie par Libération, Le Monde et L’Humanité. Il porte un regard critique sur la situation que connaît aujourd’hui la presse lyonnaise. Entretien avec ce confrère.

Propos recueillis par Pierre Nouvelle.

 

 

 

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