Lyon : passe d’arme politique autour de l’augmentation des tarifs des transports publics

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Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

Le débat a été vif entre élus de la Métropole de Lyon sous le ragard des représentants du département du Rhône (© Pierre Nouvelle).

Le débat a été vif entre élus de la Métropole de Lyon sous le regard des représentants du département du Rhône (© Pierre Nouvelle).

Vendredi 4 novembre, le Syndicat de transports en commun lyonnais (Sytral) réunissait son comité syndical. Parmi neuf dossiers à l’ordre du jour, figuraient le débat d’orientation budgétaire 2017 avec à la clé l’augmentation des tarifs dans la Métropole lyonnaise et l’agglomération de Villefranche sur-Saône. Les élus du Département du Rhône qui ont supprimé 30 % des services des Cars du Rhône en septembre dernier n’ont pas osé demander d’augmentation.

Le vice-président du Sytral chargé des finances, Martial Passi,  (vice-président de la Métropole de Lyon (Front de gauche) a présenté le programme d’orientation budgétaire en cohérence avec le plan de mandat voté en 2014.

Puis, tour à tour, dans la foulée de la présidente socialiste du Sytral, Annie Guillemot, élu municipale de Bron, les élus socialistes (Jean-Paul Bret), écologiste (Pierre Hémon) et centriste (Michèle Vullien) ont défendu ce plan qui incluait un réexamen régulier des tarifs des billets et abonnements honorés par les usagers.

En 2017, les tarifs des Transports en commun Lyonnais augmenteront de 1,7% tandis que ceux de villefranche-su-Saône et de la Communauté de l'Est lyonnais grimperont de 3% (© Pierre Nouvelle).

Comme le détaille le quotidien Le progrès de Lyon, en 2017, les tarifs des Transports en commun Lyonnais augmenteront de 1,7% tandis que ceux du réseau Libellule de Villefranche-sur-Saône et ceux de la Communauté de l’Est lyonnais grimperont de 3% (© Pierre Nouvelle).

Le soutien centriste…

Michèle Vullien , maire de Dardilly et 2e vice-présidente de la Métropole est une usagère quotidienne des transports publics lyonnais. Tout en regrettant que l’augmentation des tarifs n’ait pas été prévue au 1er avril (au lieu du 1er janvier), elle souligne l’attente des entreprises comme des usagers pour une desserte soutenue de la Métropole, au nombre de laquelle la zone d’activités de sa commune.

… et écologiste

Le président des élus écologistes de la Métropole a aussi soutenu l’augmentation des tarifs en soulignant la nécessité d’un maillage du territoire.

La contestation républicaine

Pour leur part, les élus républicains de la Métropole ont contesté les augmentations de tarifs et se sont abstenus. Michel Havard explique la position du groupe LR du Sytral.

 

Le plaidoyer de la présidente

Dans toute atmosphère consensuelle, l’émergence de voix discordantes enrichit le débat. Ainsi, l’intervention des élus républicains (Philippe Cochet et Michel Havard) a permis à la présidente du Sytral d’expliciter en détail l’évolution des transports lyonnais en regard de ceux d’autres grandes villes de l’Hexagone.

Pour Annie Guillemot, comparé aux autres grands réseaux français, le Sytral a un bon bilan, et les augmentations de tarifs au 1er janvier restent tout à fait raisonnables. Explication de cette vice-présidente de la métropole de Lyon.

Elus du Rhône : un minimum de décence avant leur départ du Sytral au 1er janvier 2017

De leur côté, leurs collègues élus LR du département du Rhône n’ont pas adopté cette voie, en raison de la non-augmentation des tarifs pour les Cars du Rhône suite à l’amputation de 30 % des services à la rentrée de septembre 2016.

Et puis, comme l’a rappelé Christophe Guilloteau, président du département, « au 1er janvier prochain, les transports urbains et interurbains passeront sous l’autorité de la région Aura, en application de la loi Notre, et je vous souhaite bon courage ! »

Affirmation inexacte puisque les transports scolaires relèveront encore du département et du Sytral, la modification étant pour l’heure prévue à la rentrée scolaire 2017, sauf si un amendement des députés unifie les transfert de responsabilité aux régions au 1er janvier.

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