Lyon honore Rajak Ohanian

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Reportage de François Dalla-Riva, journaliste honoraire carte de presse 49 272

 

Jusqu'au 16 mai, on pourra admirer le travail de mémoire, mémoire personnelle et collective, qu'a mené Rajak Ohanian (© Pierre Nouvelle).

Jusqu’au 16 mai, on pourra admirer le travail de mémoire, mémoire personnelle et collective, qu’a mené Rajak Ohanian (© Pierre Nouvelle).

Jusqu’au 16 mai 2015, la Fondation Bullukian expose un reportage photographique de Rajak Ohanian. Alep 1915.. témoignages, est la trace d’un voyage à Alep en Syrie, où son père Garo a été sauvé du génocide enclenché par les Turcs pour exterminer les Arméniens. une initiative culturelle qui associe plusieurs institutions lyonnaises, dont la Ville de Lyon et sa Bibliothèque municipale, ainsi que le Centre national de la Mémoire arménienne implanté à Décines (Rhône). Rencontre avec un grand artiste, expert des ombres et des lumières.

Rajak Ohanian a un long passé de photographe. ce fils de réfugié arménien est né en région lyonnaise. C’est là qu’il a jeté les bases de son art, dans une constante volonté d’ouverture au monde et aux formes artistiques: picturales (avec son ami peintre Michel Moskovtchenko ou le jazzman Raoul Bruckert, fondateur du Hot-club de Lyon.

Alep 1915... un hommage du photographe lyonnais Rajak Ohanian à son père Garo sauvé des mains des tortionnaires turcs dans un orphelinat d'Alep (© Pierre Nouvelle).

Alep 1915… un hommage du photographe lyonnais Rajak Ohanian à son père Garo sauvé des mains des tortionnaires turcs dans un orphelinat d’Alep (© Pierre Nouvelle).

 

Une extrême finesse et une grande pudeur

Rajak Ohanian travaille la photo noir et blanc avec une extrême finesse, d’où émerge une grande sensibilité. Depuis longtemps, il rêvait d’aller à Alep, la ville où son père a vécu, et l’orphelinat qui l’a abrité.

La fondation Bullukian et sa galerie d’exposition en plein centre de Lyon, place Bellecour montre depuis le 11 mars une série de photographies d’Alep. Des tableaux de la mémoire, où sont gravées les paroles de philosophes, d’écrivains, des déclarations du Tribunal du peuple pour l’humanité, faisant écho au premier génocide européen.

Devant la caméra de François Dalla-Riva, Rajak Ohanian se livre avec gentillesse et pudeur.

L’ exposition consacrée à Rajak Ohanian est organisée en partenariat avec la Bibliothèque municipale de Lyon et le Centre national de la mémoire arménienne. Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration du centenaire du génocide des arméniens. elle prend place aussi dans le cadre des animations culturelles que la Fondation organise en permanence pour soutenir la création et les jeunes artistes.

A Alep, près d'une quinzaine d'orphelinats ont sauvé des enfants arméniens (© Pierre Nouvelle).

A Alep, près d’une quinzaine d’orphelinats ont sauvé des enfants arméniens (© Pierre Nouvelle).

Fanny Robin, chargée de communication de la Fondation Bullukian explique ce qu’est cette institution voulue par le mécène Napoléon Bullukian et son épouse Léa, et et quelle est la politique d’exposition des œuvres. Des propos recueillis par François Dalla-Riva.

 

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