Grand débat dans le Rhône : la CFDT dans la course

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Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

 

Un débat respectueux apermis d'exprimer des opinions et propositions très diverses, parfois opposées mais souvent complémentaires(© Pierre Nouvelle).

Comme lors des débats de Condrieu (Rhône) le 24 janvier et le 14 février 2019 où des militants CFDT se sont exprimés, c’est à une rencontre respectueuse des opinions différentes qu’invite la CFDT Lyon-Rhône le 9 mars prochain (© Pierre Nouvelle).

 

Depuis le débat du mouvement des Gilets jaunes, la CFDT a demandé la tenue d’un Grenelle du pouvoir de vivre. Faute de voir le président de la République satisfaire cette proposition, Laurent Berger, secrétaire général de la première centrale syndicale française, a incité ses 650 000 adhérents à organiser des débats ou à prendre leur place dans ceux qui sont organisés par des associations, des parlementaires ou des élu.e.s locaux. Ainsi, après le 12 février à la Maison des jeunes Lyon-6e), à Givors, le 6 mars 2019, un débat est organisé en interne de la CFDT-Retraités de ce territoire au sud de Lyon. Ensuite, les 8 mars à la Croix-Rousse (Maison des associations de Lyon-4e), 9 mars (avec Les places de la République à Villefranche-sur-Saône), la CFDT Lyon-Rhône invite la population à un débat public. Présentation de ces rencontres et exposé des attentes des salariés et retraités.

Nul doute que les questions de la vie quotidienne : impôts, salaires, retraites, déplacements-transports, démocratie participative... seront au cœur des attentes qui s'exprimeront (© Pierre Nouvelle).

Nul doute que les questions de la vie quotidienne : impôts, salaires, retraites, déplacements-transports, démocratie participative… seront au cœur des attentes qui s’exprimeront (© Pierre Nouvelle).

Sans préjuger de ce qu’exprimeront es participant.e.s aux débats des 6, 8 et 9 mars, la CFDT met clairement en avant la question du pouvoir de vivre et des revenus, qu’elle rappelle dans le cadre du Grand débat national.

Elle part d’un constat fait depuis plusieurs années, exprimé dans des pétitions et lors de manifestations, et que depuis le 17 novembre, le mouvement des Gilets jaunes a relayé.

Tout en exprimnt leur méfiance vis à vis des syndicats et des partis, les revendications des Gilets jaunes rejoignent celles des organisations syndicales de retraités (© Pierre Nouvelle).

Tout en exprimant leur méfiance vis à vis des syndicats et des partis, les revendications des Gilets jaunes rejoignent celles des organisations syndicales de retraités (© Pierre Nouvelle).

Jeudi 21 février encore, lors d’une réunion des Gilets jaunes à Vienne (Isère), une retraitée faisait circuler une lettre reçue du président Macron qui justifiait une augmentation des pensions limitée à 0,3 %.

Pour la CFDT, les retraités sont exaspérés par les attaques répétées contre leur pouvoir d’achat : hausse de la CSG sans contrepartie (contrairement aux salariés), désindexation de l’évolution des pensions par rapport à l’inflation (hausse forfaitaire de 0,3% appliquée en 2019 et annoncée pour 2020 pour une inflation estimée autour de 2%). Deux mesures qui créeront une perte de pouvoir d’achat d’environ 5%.

Aussi, demande-t-elle, la compensation de la hausse de la CSG pour tous les retraités, l’application de la loi sur l’indexation des retraites en 2019 et 2020 et la suppression des mesures dérogatoires (0,3%).

Le 4 octobre dernier, à l'initiative de la CFDT, les retraités étaient dans la rue, notamment pour demander que leurs pensions suivent l"augmentation des salaires (© Pierre Nouvelle).

Le 4 octobre 2018, à l’initiative de la CFDT, les retraités étaient dans la rue, notamment pour demander que leurs pensions suivent l »augmentation des salaires (© Pierre Nouvelle).

La question des mutuelles entrent aussi dans la question des revenus insuffisants. Pour les retraités, la participation patronale s’arrête lors du départ à la retraite, et le coût des complémentaires santé s’accroît fortement avec l’âge. La CFDT exige du gouvernement une mesure d’aide aux retraités leur permettant de payer leur complémentaire santé, sous la forme par exemple d’un crédit d’impôt.

La perte d’autonomie et le logement des personnes âgées : l’affaire de toutes et tous

Après la loi sur le vieillissement de la société, la question de la perte d’autonomie, reste pendante.  La CFDT constate que les personnes vieillissantes seront de plus en plus nombreuses et de plus en plus âgées à l’avenir : la perte d’autonomie va devenir un enjeu de société. Cela suppose que toute la société y réponde de façon totalement solidaire.

En conséquence, elle demande la prise en charge universelle de la perte d’autonomie par l’amélioration de l’Allocation personnalisée à l’autonomie (APA) pour les personnes à domicile, la diminution du reste à charge pour les résidents et/ou les familles dans les Ehpad, le financement amélioré des Ehpad pour permettre le recrutement de personnel en nombre suffisant, formé et reconnu et contribuer ainsi à la prévention du risque de maltraitance.

Pour la centrale cédétiste, cette prise en charge universelle de la perte d’autonomie doit s’appuyer sur un financement solidaire basé sur l’ensemble des revenus et sur les successions.

 

La prise en charge des personnes en perte d'autonomie et de leurs idants doit devenir l'affaire de toute la société (© Pierre Nouvelle).

La prise en charge des personnes en perte d’autonomie et de leurs aidants doit devenir l’affaire de toute la société (© Pierre Nouvelle).

Les modalités de vie en Ehpad est aussi posée, car ce n’est pas parce qu’elles ou ils ont pris de l’âge que les retraité.e.s ne peuvent encore pas être acteurs de leur vie. Souvent en Ehpad, il est difficile de faire vivre les conseils de vie sociale (CVS) dans des établissements où les personnes sont majoritairement très dépendantes et pour lesquels les gestionnaires ne sont pas toujours mobilisés

Aussi, la CFDT, attentive à la personne, quel que soit son âge, demande un contrôle sur la mise en place effective de ces conseils (CVS), l’intervention de personnes ressources venant en appui aux représentants des résidents et éventuellement des représentants de familles

Déjà le 12 février à Lyon-6e

MJC Lyon 6e logo

Dans le Rhône, la CFDT-Retraités des 3eme et 6ème arrondissements de Lyon, rendez-vous a donné à la population pour débattre dans le cadre des animations de la Maison des jeunes et de la culture.

 

Les 6, 8 et 9 mars : seule ou avec d’autres

La CFDT aura l’occasion de décliner les attentes de la populations que recueillent ses militant.e.s lors de plusieurs rencontres-débats.

Le 8 mars à 18 h 30 à la Maison des associations de Lyon 4 (28, rue Denfert Rochereau à la Croix-Rousse), ce sont les Retraités-CFDT du Plateau qui seront les opérateurs.

Samedi 9 mars à partir de 13h30, à la Bourse du travail de Villefranche-sur-Saône, le collectif Les Places de la République,auquel participe la CFDT organise une rencontre qui entend prendre sa place dans le Grand débat national. Pour autant, cet enesemble d’associations rhodaniennes ne préjuge ni de la qualité du débat engagé ni des conclusions qui en seront tirées au plus haut sommet de l’État.

L'avenir de la planète et l'avenir de l'humanité sont étroitement liés (© Pierre Nouvelle).

L’avenir de la planète et l’avenir de l’humanité, la fin du monde et la fin du mois, justice sociale et justice écologique sont étroitement liés (© Pierre Nouvelle).

Transition écologique et fiscalité seront au menu des débats prévus de durer de 13h30 à 17 heures.

 

 

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