4e Étoile du Pilat : la fraternité en débat au festival de cinéma

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Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire; carte de presse 49272

Samedi 13 octobre 2018, la 4e édition de L’Étoile du Pilat a une fois de plus trouvé son public. Après la projection de la comédie sociale Champions, c’est à un autre changement de regard que le long métrage La Prière a invité les spectateurs. Tout cela sous le signe de la fraternité fil rouge de ce mini-festival du 7e art. Une salle du CinéPilat bien garnie où un groupe de jeunes était venu garnir les rangs. Entrée dans la salle obscure de Pélussin (Loire) pour quelques extraits et des rencontres avec un couple de spectateurs, une intervenante et une des organisatrices.

Le dernier film de Cédric Kahn démarre par un voyage en voiture. Un paysage qui défile, un regard blessé vers le public, celui d’un jeune homme, dont on va découvrir que c’est un toxicomane qui arrive dans un centre de cure. Les montagnes encadrent le paysage et resteront présentes durant une heure et demie, balisant le chemin que cet accroc à l’héroïne va devoir parcourir.

A la mise à nue, au sens propre du terme, et l’abandon de tout élément reliant à la société, on pourrait croire à une fouille à l’entrée d’une prison. La prison est en lui-même, et le cadre très strict où il est plongé bon gré, mal gré. Le cadre est aussi une communauté religieuse qui s’impose immédiatement par ses prières catholiques rituelles en latin. Et tels des moines, la vingtaine de jeunes ici en soin, descend un prairie jusqu’au réfectoire…

Un chemin vers le salut…

Le cheminement va être tout autant externe, de par la rudesse du travail physique, que moral et spirituel. « Prier et travailler » est une des bases de la règle de saint Benoit, et des adultes, dont beaucoup n’ont eu aucun rapporta avec la tradition chrétienne vont en faire l’expérience.

C’est un parcours de santé que décline ce film qui a été primé au festival de Berlin par un Ours d’argent du meilleur acteur. Car derrière le personnage-phare (Anthony Bajon alias Thomas), c’est toute la distribution qui est à saluer.

A l’issue de la projection, Michèle et Gérard ont confié leurs impressions.

Dans la salle, après un film plus lourd que le précédent, les réactions n’ont pas manqué. La violence,  l’omniprésence des rituels religieux, et pourtant au cœur de tout cela, d’immenses élans de fraternité…

Au cours d’un débat d’une bonne heure modéré par le journaliste Jean-François Cullafroz, les échanges n’ont donc pas manqué entre les spectateurs, deux intervenants apportant leur point de vue d’amateurs de cinéma, Pierre Quelin et Nicole Fabre, tous deux bons connaisseurs de la foi chrétienne en tant que catholique, pour l’un et protestante pour l’autre..

Avant de fraternelles agapes, la pasteure Nicole Fabre, aumônière des hôpitaux lyonnais, a livré sa réaction.

Initiée par les paroisses Ste-Marie-entre Rhône-et-Pilat et de l’Eglise protestante une de Vienne-Roussillon-St Vallier, cette rencontre oecuménique autour du cinéma a encore fait vivre un beau moment culturel à celles et ceux qui avaient trouvé le chemin du cinéma de Pélussin (Loire).

En 2019, ce mini-festival déployé avec peu de moyens financiers, connaitra-t-il une nouvele édition. Avis positif du côté de Julie Coquard, directrice de la salle CinéPilat, mais quelle perspective du côté des organisateurs.

Réponse de Véronique Jardin, membre du collectif à l’initiative de cette rencontre.

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