Par Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)
En ces temps de pandémie, pas facile pour les activités non essentielles de se déployer. Aussi, au lieu d’attendre le chaland, on est parfois contraint de prendre la route pour aller au devant de son public. C’est ce que fait Véronique Robin-Cuculière, une jeune viticultrice des Corbières qui va elle-même à la rencontre des cavistes et des clients qui lui ont passé commande dans différents coins du territoire métropolitain. Rencontre, devant la gare de Condrieu (Rhône) avec cette vigneronne bio à la tête du domaine de Maingraut, au pied de la montagne d’Alaric.
Au pied du massif des Corbières, au sud de la région Occitanie, la vigne est une tradition bimillénaire dont les Romains furent les propagateurs.
Sur cette terre audoise, ce domaine viticole était exploité dès la fin du 19e siècle et, ici depuis 1997, il a été le fruit d’une expérience et d’un parcours que Véronique Robin-Cuculière n’imaginait pas.
Tout naturellement, Véronique Robin-Cuculière a choisi la viticulture biologique, et c’est ainsi qu’elle fait croitre une panoplie de cépages variés : syrah et grenache, propres à la Vallée du Rhône, carignan, malbec pour produire des vins rouges, et en blancs, le Rhodanien viognier, le Bourguignon chardonnay et le Méridional muscat.
Tous trouvent un climat et un sol propice argilo-calcaire et de limons, nappé de marnes grises et roses.
happée au viol, alors qu’elle livrait une commande à un ami du plateau rhodanien, Véronique Robin-Cuculière a livré quelques bribes de son parcours et de sa profession.
La viticulture bio, ce sont d’abord des pratiques respectueuses des sols et des plantes, mais c’est aussi une conception autre de la vinification puis de l’élevage de cuvées aussi différentes les unes des autres que parcelles qui les ont vu surgir.
(à suivre)
Viticulture (4) : Entre Côte rôtie et Condrieu, Stéphane Ogier voit évoluer les pratiques à la vigne et à la cave