Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Ils s’étaient déjà rassemblés le 12 juin 2021 pour les libertés et contre les idées d’extrême droite alors qu’étaient votées les lois liberticides organisant une société autoritaire, de surveillance et de contrôle. Ce vendredi 18 février 2022, alors que Marine le Pen allait tenir meeting à Vienne (Isère) dans la salle du Manège, un ensemble d’organisations humanitaires, syndicale et politiques s’est réuni pour affirmer son attachement à la démocratie et son opposition aux idées d’extrême-droite.
Le nombre a fait consensus entre les organisateurs du rassemblement démocratique et les représentants des Services territoriaux de renseignements de la police : entre 150 et 200 personnes étaient présentes sur le Champ de mars à Vienne (Isère) en ce vendredi soir 18 février 2022.
Le rassemblement était très coloré avec des bannières de différents partis et syndicats, et aussi très soft. Mais les autorités avaient paré à tous débordements avec une escouade de CRS dépêchée de Grenoble pour appuyer les forces du commissariat de police local.
Inquiétude et réprobation
Myriam Thieulent, représentant le collectif d’une dizaine d’organisations, a lu le communiqué rédigé par le comité organisateur. Elle traduisait l’inquiétude et la réprobation vis à vis de la montée d’idées racistes et xénophobes.
» Alors même que les injustices explosent, que la précarité et la misère sociale s’étendent, que l’urgence climatique s’impose à l’humanité entière, il est des candidats qui développent encore des idées de haine, de racisme, de peur pour capturer des électeurs en détresse. Nous, organisations citoyennes, syndicales, politiques engagées dans la défense de la démocratie de la justice et de la liberté, du respect des valeurs humaines « , a -t-elle notamment déclaré.
Écoutez plutôt son intervention.
Pour la défense des libertés et de la démocratie
CFDT, CGT et Sud-Solidaires pour les syndicats, écologistes d’EELV et du Mouvement des progressistes, Parti socialiste, Parti communiste, France Insoumise du côté politique, Ligue des droits de l’homme, Attac, RESF pour les organisations humanitaires étaient partie-prenante de l’appel à ce rassemblement.
Élisabeth Cottet, représentante de la Ligue des droits de l’homme à Vienne, explique les motivations de son organisation attachée depuis sa fondation à la fin du 19e siècle à la démocratie et aux libertés publiques.
Le rassemblement s’est terminé avec la chanson « C’est beau la vie » interprétée par Isabelle Aubret.