Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Affluence lors de la réunion citoyenne de MOVI&CO. Plus de cinquante personnes, habitants du territoire et élus locaux, régionaux et nationaux, ont réfléchi pendant deux heures et demie sur l’avenir des déplacements dans le bassin viennois samedi 17 mars 2018, salle Les Eclats à Condrieu. (Rhône).
Des maires et des élus locaux étaient là (Reventin-Vaugris, Condrieu) une députée, Caroline Abadie (LREM-Vienne) a suivi les travaux de bout en bout, et Pierre Hémon, un des conseillers de la Métropole de Lyon, par ailleurs membre du Conseil syndical du Syndicat des transports en commun lyonnais (Sytral), est venu faire part de son expertise. Compte-rendu de la rencontre et entretiens avec un élu et une militante associative.
Déplacements dans le bassin viennois : une question globale
Le Collectif MOVI&CO avait fait le pari que les habitants du territoire seraient au rendez-vous, et ils l’ont été. Après une introduction de Pierre Hémon, conseiller de la métropole de Lyon et membre du conseil syndical du Syndicat des transports en commun lyonnais (qui gère les lignes des Cars du Rhône), quatre groupe de travail ont planché sur les déplacements en bus, train, vélo, automobile et autres moyens à envisager.
Les usagers de la route comme du train ou de la Via Rhona, ont exprimé leurs besoins, attentes et ont émis des propositions.
Sept propositions concrètes
Parmi un florilège conséquent, sept propositions ont fait l’unanimité : informer et communiquer largement par tous les moyens possibles sur les offres de transport, assurer une régularité des flux sans diminution de fréquences durant les vacances scolaires, mutualisation et coordination entre tous les modes de transport, prise en compte des personnes à mobilité réduite ou avec un handicap visuel (accès aux bornes délivrant les tickets), clarifier l’avenir des salariés des sociétés de transport concessionnaires, instaurer une billettique commune aux différents réseaux Rhône, Isère, Loire avec coordination avec réseaux SNCF et TCL (Lyon).
C’est donc la prise en compte de besoins locaux dont il a été fortement question, sans pour autant négliger leur dimension locale et dans une perspective à moyen et long terme.
Une question globale à envisager sur le long terme
Ai terme de cette rencontre de deux heures et demie, Cécile Casey; co-responsable de l’association des usagers des Ter de la Vallée du Rhône tire son propre bilan de cette réunion citoyenne et participative.
En lien avec le Sytral et le Pôle métropolitain
L’agglomération Vienne-Condrieu existe officiellement depuis le 1er janvier 2018, et elle a statutairement la compétence pour les transports. Elle devient donc Autorité organisatrice des transports, reprenant ainsi d’ici septembre 2018 la responsabilité assurée par le Syndicat des transports de l’agglomération lyonnaise (Sytral) sur la rive droite du Rhône.
Aussi, était-il important d’écouter l’analyse que porte un délégué de la Métropole lyonnaise et du Sytral, en la personne de Pierre Hémon. A l’issue de la réunion, l’élu écologiste a exprimé son point de vue. Un ému qui siège aussi au Conseil du Pôle métropolitain où se coordonne les politiques de transports de la très grande aire métropolitaine lyonnaise.
L’agglomération Vienne-Condrieu devra concrétiser à la rentrée scolaire prochaine sa responsabilité en matière de transports urbains; Mais sur le terrain de la mobilité, l’Etat a aussi son mot à dire, par exemple en matière de transports ferroviaires ou d’autoroutes. Aussi des questions comme la réouverture d’une halte à Reventin-Vaugris, la situation du demi-échangeur prévu sur cette même commune, la remise en voyageurs de la ligne Givors-Nimes (rive droite du Rhône) et la limitation des circulations marchandises sur ce même tracé relèvent de décisions de l’Etat et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.
L’Etat, la Région et les député.e.s concerné.e.s
Aussi, la présence de la députée dauphinoise Caroline Abadie, représentant son collègue rhodanien Jean-Luc Fugit a été appréciée. cette dernière s’est déclarée à l’écoute des demandes comme les maires et élus des communes présentes. La balle est maintenant dans le camp du dialogue entre les habitants du territoire et leurs associations et les élus et structures de la nouvelle agglomération Vienne-Condrieu.
En la matière, l’aide des chercheurs, étudiants et experts ne sera pas inutile comme le souligne Olivier Klein, directeur-adjoint du Laboratoire Aménagement-économie et transports de l’Université Lyon 2 lié au CNRS et à l’ENTPE. Voici son point de vue recueilli avant la réunion du samedi 17 mars 2018.
Une affaire à suivre de près dans les mois à venir, tant les questions de transport deviennent importantes dans l’agglomération Vienne-Condrieu, et plus largement, car on peut occulter la réalité vécue avec des communes du pays Roussillonnais et du Pilat rhodanien.