Reportage de François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
Le 2e Vélo-Village a battu son plein samedi 6 avril 2019, sous les auspices de Vienne-Condrieu Agglomération et avec la participation s »associations de cyclistes et d’usagers , et la présence de professionnels. Cette journée a aussi été un lieu de rencontres et d’échanges. retour sur cette initiative qui allie pouvoirs publics et citoyens, et entretiens avec des participants.
Les organisateurs étaient sur le pont dès 7 heures du matin, et dès 8h30 la population était présente et est devenue de plus en plus nombreuse au fil des heures, jusqu’à culminer lorsque l’heure du déjeuner s’approchait. C’était le moment choisi pour inaugurer ce 2e Vélo-village, installé sur l’espace des Barges à Saint-Cyr-sur-le-Rhône.
Conseillère déléguée aux modes doux au sein du conseil de Vienne-Condrieu-Agglomération, Laurence Lemaitre prenait la parole. Pour celle qui est aussi maire de la commune des Haies, il était temps d’abord de remercier toutes celles et tous ceux qui avaient œuvré à la mise en place de cette opération qui s’inscrira désormais dans le calendrier des manifestations du bassin viennois. A ses côtés, André Armanet, président du Club viennois d’animation cycliste, une des chevilles ouvrières de cette journée.
Le Vélo-village n’était pas qu’un rendez-vous de spécialistes de la bicyclette, mais avait bien une vocation grand public pour un outil de déplacement de plus en plus utilisé. Les petits ont ainsi été séduits par trois membres de la compagnie Bricolo, installée à Saint-Quentin-Fallavier (isère).
Pour ces clowns, le vélo se transforme entre Grand-Bi et mini-vélo, sur des airs et jeux de scène empruntés à de grandes séries et des films d’animation célèbre.
Cette fête du vélo était aussi un lieu de rencontres inédits. Au beau milieu de l’espace, Bernard Condamin montrait deux exemplaires d’une de ses créations, la Trivette BC. Cet amoureux de l’eau qu’il a longtemps pratiqué sur canoë et kayak, a fait surgir de son imagination un vélo adapté sur une planche, et capable de descendre comme de remonter le fleuve Rhône, mais aussi de se mouvoir sur les lacs.
Explication avec Bernard Condamin, valeureux habitant de Loire (Rhône).
Ce Vélo-Village était aussi l’occasion pour les élu.e.s locaux de dialoguer avec les représentants d’associations qui militent pour la mobilité sur le territoire.
C’est le cas du collectif Movi&co qui défend la conception d’une multimodalité qui intègre les préoccupations quotidiennes en matière d’usage du vélo (Demain Ad’Vienne), des bus (Collectif Cars du Rhône et de Vienne), du train (AuterVR) dans la cohérence d’un territoire de vallée et de collines (Sauvegarde du pays Rhône-Gier)
A la retraite, avec du temps libéré, on peut prendre la route encore plus souvent que lorsque l’on est salarié. C’est le cas de Jean-Paul Berthier.
Ce pratiquant de cyclisme-loisir a parfait son amour de la bicyclette lorsqu’il était chercheur chez Berliet puis RVI. Là, entre Vénissieux et Saint-Priest (Rhône), il était un des animateurs de la section cyclisme du Stade auto lyonnais (SAL). Il porte toujours le maillot sang et or, maintenant qu’il a trouvé à Condrieu, un nouveau gîte.
Il évoque quatre décennies de pratique de la bicyclette.
Qui dit mode doux de déplacement suggère aussi impératifs de sécurité. C’est notamment le cas du vélo, souvent aux prises avec les piétons, mais plus encore avec les voitures. Une récente émission de France 2 a montré les dangers de la route, parfois liés à la méconnaissance des règles du Code de la route, et aussi prompts à des pratiques accidentogènes.
Jean-Marc Guitton est un pratiquant de cyclisme au sein de la fédération FSGT. Bénévole à Vaulx-en-Velin, il dispense ses conseils en matière de sécurité routière. Il fait le point sur la situation des cyclistes, dont le nombre grandit alors que leur pratique comme celle des automobilistes et autres engins à moteur est loin d’être respectueuse de tous
Le 2e Vélo-village a fermé ses portes samedi 6 avril en fin d’après-midi, vive la 3e édition. Puisqu’il est question de modes doux de déplacement, pourquoi ne parlerait-on pas en 2020 de trottinettes et autres giropodes que l’on croise de plus en plus souvent sur les trottoirs ?