Usagers des TER SNCF Auvergne-Rhône-Alpes (1) : Galère dans la Vallée du Rhône et manifestation à Vienne (Isère)

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La galère des usagers des TER s’est poursuivie toute cette semaine avec une succession de retards
(© Bruno Marchesini).

Par Jean-François Cullafroz-François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

Mardi 11 octobre 2022, les voyageurs du train de 21h20 pour la Vallée du Rhône mettront quatre heure pour rentrer chez eux (© Pierre Nouvelle).

Sur la ligne SNCF Lyon-Valence, les difficultés se multiplient au fil des jours depuis la rentrée de septembre 2022. Jeudi 13 octobre, une manifestation des usagers-syndicalistes et élu.e.s locaux oragnisée par l’association AuterVR, a vu passer plus de 200 personnes. Parmi les incidents sur la ligne 5 des TER Auvergne-Rhône-Alpes, exemple avec l’aventure vécue par des voyageurs mardi 11 octobre 2022 en gare de Lyon-Part Dieu.

Après trois reports successifs (21h17, 21h27, 21h40, le TER de 21h20 a été annulé et remplacé par un autobus qui est parti à 0h30… (© Pierre Nouvelle).

A minuit en ce mardi 11 octobre 2022, la moitié des passagers qui comptaient emprunter le train de 21h20 pour Vienne, Saint-Clair-du-Rhône, Péage-de-Roussillon et Valence, s’était lassée et avait disparu.

La SNCF n’a pas eu besoin d’affréter un second autocar…

Martine a vécu cette aventure malheureuse. Naturellement, deux heures plus tard, elle a rejoint les manifestants devant la gare de Vienne (Isère). Elle raconte la galère vécue mardi 11 octobre.

Les retards, annulations, rames de trains incomplètes se sont multipliées depuis la rentrée de septembre 2022. Des difficultés insupportables pour les usagers des transports publics ferroviaires. Réunis par l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône (AuterVR), ils ont manifesté jeudi 13 octobre en fin d’après-midi devant la gare SNCF de Vienne (Isère).

Retour sur ce mouvement de contestation avec Cécile Casey, trésorière d’AuterVR. C’est elle qui a ouvert le rassemblement.

Usager quotidien de la ligne 5 Auvergne-Rhône-Alpes entre la gare de Saint-Clair-Les-Roches et Lyon-Part-Dieu, Bruno Marchesini, président d’AuterVR vit le ras-le-bol des usagers. Il a expliqué les revendications et propositions de l’association qu’il préside.

Associations et syndicalistes solidaires d’un même enjeu

Au sud de la vallée du Rhône, sur la rive droite, des usagers réunis dans le collectif Cutpsa (Collectif des usagers des transports publics en Sud-Ardèche) agissent depuis plusieurs années pour le retour des trains-voyageurs.

Franck Pallier était venu depuis Privas (Ardèche) pour exprimer la solidarité avec les usagers du nod de la Vallée du Rhône.

Les cheminots présents (CFDT et CGT) étaient sur la même longueur d’ondes et ont raconté ce qu’ils vivaient dans l’entreprise SNCF.

Prise de parole de Laurent Aubeleau pour le syndicat des cheminots CGT.

La CFDT (Union locale de Vienne et Union région interprofessionnelle) a apporté le soutien de la première organisation syndicale française à cette mobilisation des usagers. Pour elle, cet appui s’inscrit dans la défense des salariés et des usagers et aussi de la démarche du Pacte du pouvoir de vivre dont elle est un des éléments moteurs.

Gilbert Conte (Union locale Vienne et Union locale des retraités du pays viennois) explique la position cédétiste.

La parole des élu.e.s politiques

Dans la foulée des conseillers régionaux ont exprimé leur appui au mouvement des usagers impulsé par l’association AuterVR, et leur opposition à la politique du président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Pour les responsables politiques de gauche (Najat Vallaud-Belkacem (PS), Eric Hours (PCF) et Cécile Michel (EELV)), l’augmentation du pris des billets au 1er janvier 2023 n’est pas acceptable dans les conditions de transport actuelles.

Point de vue Najat Vallaud-Belkacem, qui était accompagné de Yohann Cesa et Christophe Bouvier, par ailleurs maire de Chasse (Isère).

Eric Hours, conseiller régional communiste, était venu apporter le soutien des habitants e l’Ardèche, encore privée à ce jour de trains-voyageurs.

Très mobilisé par l’arrivée des TER en gare du Teil, il a expliqué en quoi la lutte des Ardéchois rejoint celle des habitants de la Vallée du Rhône.

Cécile Michel, conseillère régionale EELV habite Condrieu (Rhône) où elle est conseillère municipale d’opposition.

Pour monter à Lyon, cette militante associative et politique a détaillé en quoi les écologistes sont totalement concernés par la qualité du transport public ferroviaire.

Rendez-vous jeudi 20 octobre devant la Région Auvergne-Rhône-Alpes…

Après cette manifestation réussie, une autre action est programmée jeudi 20 octobre 2022 à partir de 9 heures, devant le siège lyonnais de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Cette action se déroulera le jour-même de l’assemblée plénière régionale.

A l’ordre du jour de cette séance figure la question des transports ferroviaires et stipule l’augmentation du prix du ticket SNCF TER.

… et ensuite le mardi 15 novembre à Saint-Étienne pour un Comité mobilités

Dans la foulée, mardi 15 octobre, lors d’un Comité de mobilité réuni à Saint-Étienne (Loire), les associations de la Fnaut-Aura auront l’occasion de redire le ras-le-bol des usagers à Frédéric Aguilera vice-président délégué aux transports de la région Auvergne-Rhône-Alpes et des propositions faites par la Fédération nationale des usagers des transports.

(à suivre)

Notre prochain article :

Usagers des TER SNCF Auvergne-Rhône-Alpes (2) : Avec la Fnaut, rassemblement à Lyon jeudi 20 octobre 2022


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