Usagers des Cars du Rhône : des questions naturelles et légitimes

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Par François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

Dans le Rhône, plusieurs associations ou collectifs se mobilisent sur la question des transports par bus. En effet, le Syndicat des transports en commun de l’agglomération lyonnaise (Sytral) et le Département du Rhône ont programmé des modifications des lignes qui pourraient aller à la rentrée de septembre 2016 jusqu’à des suppressions pure et simple. C’est le cas dans les Monts du Lyonnais comme le Beaujolais ou la vallée du Rhône. Ce lundi 21 décembre, on devrait parler de l’avenir des lignes 134 et 231 lors du Conseil de la communauté de communes de la région de Condrieu. Retour sur une contestation qui monte et sur sa légitimité.

 

La population locale s'est prise en main pour défendre les transports collectifs (© Pierre Nouvelle).

La population locale s’est prise en main pour défendre les transports collectifs (© Pierre Nouvelle).

Ce lundi 21 décembre, on devrait parler de l’avenir des lignes 134 et 231 lors du Conseil de la communauté de communes de la région de Condrieu. Une promesse faite par des élus de Condrieu lors d’une réunion publique le 9 décembre dernier. Une assemblée qui a réuni plus de quarante personnes préoccupées par le réseau des cars du Rhône, son lien avec l’agglomération viennoise située sur l’autre rive du Rhône, et les gares SNCF de Givors (Rhône) et de Vienne (Isère).

Si la population a très bien accueilli l’initiative d’un quatuor d’usagers qui a recueilli plus de 350 signatures sur une pétition, tous les élus de la rive droite du Rhône n’étaient pas sur la même longueur d’ondes. Suspicieux et parfois mécontents que de simples citoyens soient mieux informés qu’eux, nombre se sont rapprochés du Collectif, à l’enseigne de Georges Fenech, député LR de la 11e circonscription.

Un quatuor d'usagers décidés n'a pas ménagé sa peine pour convaincre habitants et élus locaux (© Pierre Nouvelle).

Un quatuor d’usagers décidés et responsables n’a pas ménagé sa peine pour convaincre habitants et élus locaux (© Pierre Nouvelle).

Les usagers demandent aux décideurs lyonnais du Syndicat des transports en commun (Sytral) et du département du Rhône de ne rien arrêter tant qu’une information et une consultation de la population, des élus locaux et des personnels de la société exploitante (Transdev) n’auront pas eu lieu

Alors, dans cette posture, la population est-elle dans son droit ? Pour Bruno Gazeau, président de la Fédération nationale des associations d’usagers (Fnaut), demander des explications, avoir aux documents administratifs participent de l’exercice de la démocratie. Bruno Gazeau, le président national de la Fnaut, a répondu à nos questions. Interview recueillie à Paris devant la gare de Lyon.

Bruno Gazeau a succédé il y a six mois en France à Jean Sivardière à la tête de la Fnaut, la fédération nationale des associations d’usagers de transports. La Fnaut réunit 160 associations et 80 000 adhérents si l’on inclut les membres des fédérations d’usagers telle la Fubicy, par exemple, pour les adeptes du déplacement en bicyclette.

Aujourd’hui, la Fnaut, qui défend les usagers dans tous les secteurs des déplacements a pour préoccupation immédiate la question de la sécurité. Sur le long terme, le fil rouge de son action est celui de la complémentarité des modes de transports, en visant les modes doux et durables. Au niveau du transport ferroviaire, deux préoccupations immédiates la mobilisent : les liaisons Intercités remises en cause par la SNCF et la disparition programmée des fiches horaires éditées sur papier.

La Fnaut propose des moyens d'inforlation pouraider à agir (© Pierre Nouvelle).

La Fnaut propose des moyens d’information pour aider à agir (© Pierre Nouvelle).

La Fnaut, à la fois sur le plan national et par ses représentants en région, accompagne les actions des usagers des transports afin qu’ils soient entendus par les décideurs, qu’il s’agisse des élus ou des collectivités organisatrices ou gestionnaires des réseaux et syndicats de transports en commun.

La Fnaut édite un mensuel papier accessible sur Internet, « Fnaut-Infos », un journal bourré d’informations pratiques en prise avec les questions d’actualité.

On peut joindre la Fnaut au 01 43 35 02 83, en écrivant au siège national : 32 rue Raymond Losserand75014 Paris et par Internet à : secretariat@fnaut.fr

 

 

https://youtu.be/GoanLqRBs44

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