Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
L’association Sauvegarde de la Rive droite vivait un moment important vendredi 7 février 2020 avec la tenue de son assemblée générale organisée dans le cadre de la salle des fêtes de la commune d’Ampuis (Rhône). Une fois le rapport d’activité exposé, deux points ont été au cœur des discussions : le lien avec le Collectif rhodanien Fracture, et la campagne de mobilisation pour le retour des trains voyageurs sur la rive droite du Rhône, en lien avec l’association AuterVR et le collectif Movi&co. Avec son conseil d’administration, Nicole Mavridorakis, présidente de SRD, impulsera cette année encore les actions de cette association.
En décembre 1990, l’accident ferroviaire de Chavanay fut un détonateur, et depuis, la mobilisation contre l’accentuation du trafic de train de marchandises sur la rive droite du Rhône ne s’est pas ralentie. D’autant qu’avec deux voies SNCF rénovées de Givors au Teil , il y a deux ans, les inquiétudes se sont renforcées.
Nœud ferroviaire lyonnais et Cfal
La récente consultation concernant le Nœud ferroviaire lyonnais n’a pas levé toute les craintes. En effet, la volonté de la Métropole de Lyon l’a emporté sur les attentes des populations qui y convergent tous les jours, que ce soit pour y travailler, aller se soigner ou pour les loisirs.
Le Cfal (Contournement ferroviaire de l’agglomération lyonnaise) n’a pas démenti le tracé Sud qui devrait converger la vallée du Rhône et notamment sa rive droite.
Le débat a été assez animé sur le maintien de l’objectif fondateur de l’association SRD, à savoir le passage des trains de frêt, et les risques d’accroissement pour un trafic entre Europe du Nord et du Sud, Hambourg et Gibraltar.
Contre la pollution et pour la santé des habitants
Mais le retour des trafics voyageurs, abandonné depuis un demi-siècle a aussi occupé la deuxième partie de cette assemblée. De nombreuses voix se sont élevées pour demander que le trafic global (voyageurs et frêt) soit contenu en l’état actuel, et en même temps, elles ont plaidé pour une nouvelle desserte voyageurs.
Un élément qui serait bénéfique pour faire diminuer le trafic routier sur l’ex-nationale 86 et diminuer la pollution, dont les habitants ont pu toucher la réalité, que ce soit dans la vallée du Rhône comme la vallée du Gier jusqu’à Saint-Etienne.
L’action pour le retour du train voyageurs entre Brignais-Givors et les rives ardéchoises du Rhône, devrait bénéficier d’une décision de la région Auvergne-Rhône-Alpes d’étudier la mise en liaison entre le Teil et Romans. Objectif qui prolonge la remise en route des trains voyageurs au sud du Teil par la région Occitanie.
Au terme de cette réunion, les participants ont procéder à deux votes. Avec une limitation de sa contribution financière, l’association SRD a souhaité mettre en garde le collectif Fracture et lui rappeler l’importance de la lutte contre l’accroissement du frêt ferroviaire.
Le deuxième vote a acté l’association de SRD à l’action menée par AuterVR et Movi&co. Avec participation à une pétition en direction des pouvoirs publics, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et des élu.e.s et parlementaires, et diffusion auprès de la population sur ses besoins en matière de trains voyageurs.
Des élu.es locaux présents
Des lu.e.s de la rive droite étaient présent.e.s lors de cette AG, représentant les communes de Chavany (Loire), saint-Romain-en-Gal (Rhône) et Serrières (Ardèche) notamment.
Monique Lépine est adjointe au maire de Serrières (Ardèche). Cette élue qui va entamer son quatrième mandat, a longuement plaidé pour le retour des trains voyageurs sur la rive droite, afin de désenclaver les habitants de la région d’Annonay et limiter le trafic des véhicules particuliers avec un seul passager.
Dans les jours qui viennent, les militant.e.s pour le retour des trains voyageurs sur la rive droite du Rhône rencontreront le conseil municipal de Chuyer (Loire), Jean-Luc Fugit, le député LREM de la 11e circonscription du Rhône, puis les élu.e.s de Communauté de communes du Pilat rhodanien.
Pétition à signer et enquête à diffuser sur les besoins en train à retrouver par le lien :
pourquoi se préoccuper des trains de fret sur la rive droite?d’ici 20 ans il n’y aura plus de fret ferroviaire à la vitesse à laquelle la part de celui çi régresse dans le transport de marchandises en france.Tout le monde dit :c’est plus écolo,mais les entreprises transferent leur trafic sur la route,mouvement qui s’est accéléré avec la mise en concurrence dans le domaine du fret;Les nouveaux entrants ont « piqué » son trafic à fret Sncf,mais n’en ont pris aucun à la route?Où est l’erreur?
Il faut sortir des slogans éculés et analyser la réalité.