Par Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien de Genève)
Lundi 17 mai 2021, l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône (AuterVR) rencontrait le député Jean-Luc Fugit pour plaider le retour des trains-voyageurs en rive droite du Rhône. Un entretien positif où le parlementaire LREM s’est déclaré favorable à une solution dès 2022 avec une navette Condrieu-Givors-Lyon. La réunion de travail a aussi porté sur le Cfal et le transport de frêt le long du Rhône, et les améliorations possibles du transport ferroviaire en vallée du Gier. Reportage et entretien avec les interlocuteurs.
Le député LREM n’avait pu assister au Printemps du train le 21 mars 2021 à Condrieu au sud de sa circonscription, aussi cette réunion était-elle attendue de part et d’autre.
Pour le parlementaire, qui, originaire de l’Aveyron, aime débattre et échanger. Pour les responsables associatifs qui enchainent les réunions avec les élu.e.s pour faire avancer le dossier du retour des trains de voyageurs sur la rive droite de la Vallée du Rhône.
Une rencontre porteuse d’espérance
Manifestement, le courant est passé entre les interlocuteurs. Durant une heure trente, le Condriot Bruno Marchesini et le Viennois Jean-Christophe Thiel ont expliqué la complémentarité du transport ferroviaire sur les deux rives du Rhône, au sud de Lyon.
Le député LREM, par ailleurs rapporteur de la loi d’orientation des mobilités, et très impliqué dans l’élaboration de la loi climat et résilience, est très vigilant sur les déplacements et transports de sa circonscription. Sur ce territoire, les voies de circulation sont importantes, et après l’abandon du projet d’autoroute A 45, le trafic ferroviaire dans les vallées du Rhône et du Gier revêt un caractère prioritaire.
Si des améliorations notables doivent être apportées sur la plus ancienne ligne de chemin de fer française, notamment à la hauteur de la commune de Saint-Romain-en-Gier, pour la vallée du Rhône, c’est bien la réouverture au trafic voyageurs qu’il s’est déclaré très favorable. Pour lui, la mise en route dès 2022 d’une navette ferroviaire entre Condrieu et Lyon serait une première concrétisation. Une réalisation qui ne demande que la volonté politique, notamment celle de la région Auvergne-Rhône-Alpes, autorité organisatrice des transports.
Au terme de cette réunion de travail, le député Jean-Luc Fugit a précisé sa position.
Autre question cruciale pour la population au sud de Lyon, celle du contournement ferroviaire de Lyon (Cfal). Ce serpent de mer semblait avoir ressurgi des dossiers où il s’était enlisé après une vive contestation de la population, des leurs associations (Fracture, Sauvegarde rive droite…), mais des réunions officielles ont pu laisser croire à une réactivation.
Pour le député LREM, la vigilance reste de mise, et pour lui, le tracé sud doit être récusé, et un report dauphinois le long de la voie LGV pourrait être une solution, si le projet revient à l’ordre du jour.
Au terme de cette réunion de travail, les représentants de l’association AuterVR affichaient leur satisfaction, comme en témoignait Bruno Marchesini, son président.
Après le dépôt officiel des listes pour les élections régionales et départementales, l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône va poursuivre ses rendez-vous. Le prochain actuellement à l’agenda aura lieu le 3 juin 2021 avec Jean-Charles Kohlhaas, au siège de la Métropole de Lyon.
Le 21 mars dernier, le premier vice-président de cette institution avait en effet annoncé que la Métropole lyonnaise était prêtre à participer au financement de la réouverture au trafic voyageurs de la rive droite du Rhône, au sud de Givors.
Une affaire à suivre donc !
Bien entendu,personne ne parle pour le CFAL,de l’alternative que L’UCIL a proposé,à propos du noeud ferroviaire lyonnais,consistant à réaliser rapidement la partie nord,pratiquement contestée par personne et de réaliser la partie sud par une 4ème voie st priest/venissieux et en souterrain sous le village de Feysin pour déboucher au nord du triage de Sibelin.Mais après çà on va entendre plein de discours concernant le fret ferrovaire qu’il faut développer,mais en multipliant les obstacles à sa réalisation.Les convois de poids lourds au pied des « cotes rôties »,finalement çà satisfait tout le monde.