Par Jean-François Cullafroz-François Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
La venue de Benoit Rochas, sous-préfet du Rhône, à Condrieu (Rhône) mardi 3 janvier 2023 était fort attendue, aussi bien par les élu.e.s locaux que par les responsables de l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône (AuterVR). Concernant le retour des trains-voyageurs sur la rive droite du Rhône au sud de Lyon, ils n’auront pas été décu.e.s. Au cours d’une réunion de travail d’une heure et demie, le représentant de l’État s’est montré très à l’écoute des attentes du territoire. Mais pour faire inscrire la réouverture de la ligne et des gares dans le contrat de plan État-Région, dont la discussion va débuter, c’est bien du côté de la Région Auvergne-Rhône-Alpes et de son président Laurent Wauquiez qu’élu.e.s et association devront se tourner pour aboutir.
Les argumentaires avaient été soigneusement préparés par l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône et les élu.e.s de Condrieu (Rhône) et ils ont pu être développés pendant une heure et demie devant le sous-préfet Benoit Rochas, en charge du sud du département du Rhône.
Le retour des trains de voyageurs sur la partie Nord de la Vallée du Rhône est tout à fait réaliste et faisable. En atteste, l’étude commandée par la Région Auvergne-Rhône-Alpes rendue à la fin de l’automne 2022.
Un objectif : l’inscription au Contrat de plan État-Région
Le sous-préfet Benoit Rochas en a été convaincu au terme d’une heure et demie de plaidoyer de la part des élus et de l’association AuterVR, même s’il a réservé une réaction officielle à la presse pour ne pas interférer dans l’élaboration du volet Mobilités du Contrat de plan État-Région qui débute en ce début d’année 2023.
Pour le représentant de l’État, la concertation engagée sur l’autoroute A 46 Sud devrait inclure la question des déplacements ferroviaires et dans ce cadre la réouverture de le rive droite du Rhône au sud de Lyon au trafic ferroviaire devrait être à l’ordre du jour.
Pour les représentants de l’association des usagers des TER de la vallée du Rhône (AuterVR), la réunion s’avère positive et les attentes ont été entendues.
Habitants et élu.s, les Ligériens des bords du Rhône attendent avec impatience
C’est ce dont témoigne Christian Sonzini, habitant de Saint-Pierre-de-Boeuf (Loire) . Ce docteur, qui va militer régulièrement à Médecins du monde à Lyon, est concerné par cette future arrivée d’une navette voyageurs.
Un levier pour lutter contre la surcharge routière et la pollution automobile
Avis analogue de Serge Rault, président de la communauté de communes du Pilat rhodanien.
Avec l’augmentation du trafic automobile sur l’ex-nationale 86 avec la pollution qui va de pair, celui qui est aussi maire de Saint-Pierre-de-Boeuf attend avec impatience la réouverture de sa gare.
Les travaux d’élaboration de la partie Mobilités du futur Contrat de plan État -Région commencent en ce début janvier 2023 et il n’y a pas de temps à perdre.
Une mobilisation régionale des usagers des trains
Que vont donc faire les élu.e.s du territoire, l’association AuterVR et celles et ceux qui les soutiennent ? Première réponse apportée du côté des usagers avec Bernard Deschamps, habitant de Condrieu et initiateur du mouvement des usagers des TER sur la rive gauche du Rhône.
Pour cet amoureux viscéral du train, il y a urgence à accroître la mobilisation afin que la région Auvergne-Rhône-Alpes inclut dans ses priorités la réouverture voyageurs de la rive droite du Rhône.
Dans cette mobilisation, AuterVR qui est une des vingt-huit associations de la Fnaut-Auvergne-Rhône-Alpes compte bien sur son appui collectif pour voir satisfaire les besoins des habitants de la vallée et des ses départements du Rhône, de la Loire et de l’Ardèche…
Affaire à suivre donc !