Par Jean-François Cullafroz- Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Le mécontentement présent dans la rue mardi 7 décembre 2021, l’était aussi dans les réunions qui se tenaient à la Bourse du travail de Lyon. Du début de carrière de salarié.e.s à la situation de retraité.e.s, le syndicalisme garde de la vigueur comme en témoignait l’assemblée générale des retraités CFDT du Rhône.
Comme le 30 novembre 2021, à l’appel national de la CGT, Sud-Solidaires et CFDT, les salarié.e.s du secteur médico-social étaient dans la rue pour défendre leurs salaires, conditions de travail et conventions collectives mardi 7 décembre.
Dans le même temps, les retraité.e.s et personnes âgées qui bénéficient des soins de ces salarié.e.s elles étaient près d’une centaine réuni.e.s pour une journée d’assemblée générale organisée par l’Union territoriale des retraités du Rhône.
Faibles retraites et abandon de la loi Grand âge
Lorsque l’on a quitté le statut de salarié.e, pourquoi continue-t-on à adhérer à une organisation syndicale. Nostalgie, fidélité ou nécessité provoquée par les faibles niveaux de pension et abandon récente de la loi « Grand âge et autonomie » ? Il est sûr que le quinquennat du président Macron et ses reniements sociaux successifs, ont beaucoup déçu les personnes âgées et la CFDT-Retraités qui a porté le projet de loi sur la perte d’autonomie.
Aussi, à plus de quatre-vingts ans, Léonie Jagaille, a de nombreuses raisons pour continuer de militer avec la CFDT dans son quartier lyonnais de la Croix-Rousse. Elle explique pourquoi.
Stabilité des effectifs malgré la pandémie
La pandémie et les règles sanitaires a limité drastiquement les possibilités de se réunir. Aussi, le fonctionnement des organisations syndicales en a été affecté. Pour autant, le niveau des adhésions des retraité.e.s reste stable.
Bernard Vieux, ancien postier et trésorier du syndicat CFDT-Retraités du Rhône fait le point sur des effectifs qui dépassent le millier d’adhérents.
Libéré de l’activité professionnelles, les retraité.e;s et personnes âgées ont plus de temps libre. Outre leur adhésion syndicale, d’autres engagements dans des associations très diverses sont ainsi honorés.
Après avoir parlé de leurs motifs de revendications le matin, l’après-midi du mardi 7 décembre 2021 a été consacré aux relations entre syndicalisme et milieu associatif.
Syndicats-associations : des actions complémentaires
Un sujet particulièrement pertinent pour la confédération CFDT qui a été à l’origine du Pacte pour le pouvoir de vivre qui réunit plus de 60 organisations autour d’un programme de propositions qui réunit plus de 60 organisations autour d’un programme de propositions.
François Boursier a animé le débat de ce temps de dialogue. L’historien qui a aussi été salarié du secteur social apporte son éclairage sur la complémentarité entre l’action des syndicats et du mouvement associatif.
Durant le débat de l’après-midi plusieurs militant.e.s ont livré leurs témoignages. Ainsi, Christiane Stephan a milité au sein du Syndicat CFDT de l’enseignement privé du Rhône lorsqu’elle était professeur d’histoire. Une fois retraitée, elle a poursuivi son adhésion à la CFDT tout en s’engageant au sein du mouvement des Restos du coeur.
Elle détaille les différences et les complémentarités de ces démarches solidaires, syndicale et associative.
Dominique Rodier a suivi le même parcours que sa camarade. Ce sont les mêmes raisons qui l’ont conduit à passer de la CFDT au mouvement CCFD-Terre solidaire.
CCFD et CFDT sont deux organisations qui travaillent de concert pour des changements sociétaux qui ouvrent la voie à plus de place à la justice sociale, au respect de la dignité et des droits humains.
(à suivre)
Notre prochain article :
Syndicats du Rhône (3) : Entre retraités CFDT et jeunes militantes CGT, le syndicalisme a de l’avenir