Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Le 37e salon Primevère se tenait au parc Eurexpo de Lyon-Chassieu du 16 au 18 février 2023. En clôture de ce rendez-vous de l’écologie et des alternatives, se tenaient deux conférences qui portaient sur la vie. Deux moments de débat qui correspondaient au thème de l’édition 2023 de Primevère : tressons des futurs désirables. Entre humusation et alternatives à la métropolisation, quels peuvent être les liens ? Réponses avec Florence Valdès et Guillaume Faburel, intervenant.e.s de ces temps forts.
Au troisième jour de l’édition 2023 de Primevère, alors que les repas se déployaient sur le salon, se tenait une conférence-débat autour de l’humusation. Et ce temps d’échanges débutait par le témoignage d’une personne ayant fait ce choix pour le devenir de son corps lorsqu’il ne sera plus de ce monde.
A côté de l’enterrement ou de la crémation, l’humusation est une voie nouvelle pour les funérailles. Après la mort personnelle, continuer à donner la vie, en contribuant à la régénération de la nature, en limitant au maximum les solutions polluantes des funérailles classiques, tel est bien l’objectif de cette proposition.
Florence Valdès préside l’association française pour l’humusation. Elle explicite la solution qu’elle développe pour une sépulture écologique.
En France, les funérailles sont réglées par un cadre légal et législatif très codifié. On ne peut être enterré n’importe comment et n’importe où. Aussi, l’humusation peut apparaître comme un trublion dans un monde où le poids économique des sépultures n’est pas négligeable.
N’empêche, l’action menée par l’association française pour l’humusation a déjà trouvé un écho favorable parmi des parlementaires et plusieurs questions et propositions ont été faites aux gouvernements successifs.
Présente lors de la conférence-débat, Audrey Henoque, première adjointe de la Ville de Lyon a exprimé un avis intéressé. Cette élue qui préside le Pôle funéraire public estime que les modes de sépulture pourrait évoluer.
Dans un autre domaine, mais toujours sur la question de la vie, se tenait une conférence-débat l’avenir des métropoles et l’avenir des populations qui les peuplent. Guillaume Faburel, professeur de géographie à l’Université Lyon 2 et membre du laboratoire Triangle, a développé une vive critique du phénomène mondial de métropolisation.
Il a mis en lumière tous les dangers et risques que recèle le mode dominant d’urbanisation, et avancé des propositions pour le futur peuplement des territoires, alors que le réchauffement climatique pourrait se traduire dans les villes par des températures pouvant atteindre 48°.
Affaire à suivre au fil des initiatives écologiques développées dans l’année par l’équipe de Primevère, en attendant la 38e édition 2024…