Par Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Deux dossiers principaux figuraient à l’ordre du jour de l’assemblée plénière du lundi 19 juillet 2021 de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Aura). L’un concernait le fonctionnement interne de l’institution avec la mise en place du règlement intérieur, l’autre, la population des six millions d’Auralpins avec la question de la sécurité. Nous aurons l’occasion d’y revenir. Mais les transports par train dans l’aire métropolitaine lyonnaise se sont invités dans le débat à l’occasion d’une question orale dans les dernières minutes de l’assemblée. Récit et intervention du conseiller écologiste lyonnais Axel Marin et réponse, sous forme de bras de fer, de Laurent Wauquiez, président LR de la région Aura.
Si en France beaucoup de choses finissent par des chansons, on aurait alors pu alors entendre, tiré du patrimoine choral hexagonal, « Et j’entends siffler le train » ou « On prend toujours un train » pour quelque part » dans l’hémicycle régional auralpin de la Confluence à Lyon.
Car les ultimes échanges de cette assemblée ont eu lieu sur la base d’une question orale posée par le groupe écologiste sur l’avenir du réseau express métropolitain.
En effet, selon Axel Marin, par ailleurs élu à la Métropole de Lyon, par le biais d’un amendement à la loi 4 D, les sénateurs amis du président Wauquiez ont manifesté la volonté de la Région Auvergne-Rhône-Alpes de sortir du Syndicat des transports de l’agglomération lyonnaise (Sytral). De fait, c’est l’avenir du Réseau express métropolitain qui serait mis en cause, comme le détaille le nouveau conseiller régional.
Ainsi que l’a rapporté notre collègue Rodolphe Koller du média Tribune de Lyon, Laurent Wauquiez a exprimé clairement la position de sa majorité.
La Région Auvergne-Rhône-Alpes participera avec détermination au plan de gestion et des développement des transports de la métropole lyonnaise, seulement si elle conserve la maîtrise des trains SNCF et qu’elle ne soit pas contrainte d’assumer le déficit de la gestion financière précédente du Sytral.
Le président de la Région Aura s’est d’ailleurs appuyé sur ses relations avec d’autres métropoles auralpines comme Clermont-Ferrand, et même Annecy et Grenoble, deux agglomérations gérées par les écologistes.
Il reste à voir comment, sur le terrain, et aussi en droit, sera perçu cette prise de position du président de la région. En effet, la compétence transports, relève bien des régions françaises.
Et le RER Métropolitain a été repris dans les propos de tous les candidats auralpins dans la précédente campagne, et certains maires ou présidents de communautés de communes, membres de la majorité de de droite et du centre, sont d’ores et déjà impliqués dans la gestion du Sytral ou intéressés par le développement de son champ d’action. C’est le cas de nouvelles lignes de bus, ou dans le cadre du retour des trains de voyageurs sur la rive droite du Rhône.
Une affaire à suivre donc !
Notre prochain article :
Région Auvergne-Rhône-Alpes (2) : Des conseillers régionaux de droite et du centre, et le président du Ceser soutiennent le retour des trains de voyageurs sur la rive droite du Rhône.(à suivre)