Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Jeudi 23 mars 2023, pour la 9e journée de mobilisation, on comptait entre 22 000 (selon la police) et 30 000 personnes dans les rues de Lyon (Rhône). A Vienne (Isère), aux environs de 5 000 manifestant.e.s ont défilé dans les rues de la sous-préfecture iséroise. Si quelques vitrines ont été cassées entre Rhône et Saône, c’est globalement un sentiment de colère contre le président de la République qui dominait sur un fond de bonne humeur de chant, de musique et de danse. Échos sonores de cette nouvelle protestation initiée nationalement par l’Intersyndicale avec les organisations lycéennes et étudiantes.
Les slogans étaient clairs et nets : au premier chef le retrait de la réforme des retraites à 64 ans. Mais derrière cette exigence-phare, c’est l’ensemble de la politique gouvernementale, et la personne d’Emmanuel macron qui était vilipendée.
En première ligne, nous avons rencontré des personnels du milieu de la santé et su secteur des services, qui comme les adhérent.e.s de la CFDT en général, n’ont pas apprécié du tout la mise en cause de Laurent Berger, leur secrétaire général par le président de la République. En harmonie avec l’ambiance globale du cortège lyonnais du 23 mars 2023, les cédétistes ont esquissé quelques pas de danse.
Avec la danse et le chant, et parmi de nombreux salariés du monde des arts et du spectacle, il y avait aussi quelques ensembles de cuivres fanfaronnants et des batucadas dispersés dans le flot des défilant.e.s.
Cette atmosphère joyeuse ne pouvait cacher ni la tension perceptible au sein du défilé, ni l’impopularité du président Macron, et encore moins la détermination de l’intersyndicale et des organisations lycéennes et étudiantes.
Toutes et tous étaient heureux de voir des jeunes rejoindre en grand nombre la manifestation, Profs de lycées, de collèges et d’université étaient souvent au coude à coude avec leurs élèves.
L’unité des organisateurs, jamais démentie depuis le 19 janvier 2023, se manifestait par le discours lancé en tête de manif sur le cours Albert Thomas.
(à suivre)
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