Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).
Pour la sixième fois, mardi 7 mars 2023, les opposant.e.s à la réforme gouvernementale des retraites se sont retrouvé.e.s dans la rue au cœur d’une journée pour arrêter le pays. Étaient à l’origine de ce mouvement, l’intersyndicale CFDT-CFTC-CFE CGC-CGT-FO-FSU-Sud-Solidaires-Unsa accompagnée par les organisations étudiantes, lycéennes et de jeunesse Fage, Unef, Voix des lycéens, Fidl et UNL. A Vienne (Isère), on dénombrait entre 2 500 et 5 000 personnes, selon les Renseignements territoriaux (police) ou les syndicats. Parmi la liste des 320 manifestations, à Vienne (Isère), on dénombrait entre 2 500 et 5 000 personnes, selon les Renseignements territoriaux (police) ou les syndicats.
A chaque journée de mobilisation, un parcours différent pour la manifestation. Pour ce sixième rendez-vous revendicatif, à Vienne (Isère), les unions locales des syndicats CFDT, CFTC, CFE-CGC et CGT avaient négocié un défilé le long du fleuve Rhône avec in sit-in place Saint-Louis au milieu de la manif.
Durant plus de deux heures de déambulation, les slogans revenaient en permanence pour dire non à la réforme gouvernementale jugée injuste et discriminatoire notamment à l’égard des femmes et des pensionnés les plus modestes.
Place Saint-Louis, à mi-parcours, avant in sit-in, les organisations syndicales ont pris la parole pour expliquer leur opposition. Pour Sophie Remillet, secrétaire générale de l’Union locale CGT de Vienne (Isère), ce qui est contesté, c’est le fond même de la réforme des retraites basée sur une modification paramétrique du financement du système des retraites.
Au nom de la CFDT, Bérengère Lambert a mis l’accent sur le lien entre le retour sur l’âge de la retraite et l’emploi de celles et ceux qui n’en ont pas. Insistance aussi sur la nature et la qualité du travail et les conditions d’exercice qui l’accompagnent.
Au niveau des techniciens et cadres, le responsable local de la CFE-CGC a souligné la gravité de la situation, et la responsabilité du gouvernement sur les conséquences que pourrait engendrer un refus de revenir sur le projet de réforme des retraites à 64 ans.
Au soir du 7 mars 2023, la satisfaction était de mise parmi les participant.e.s. Cette journée de mobilisation est le début de trois journées qui se poursuivront le 8 mars par la journée internationale des droits des femmes puis le lendemain par des mobilisations étudiantes et lycéennes.
A Vienne (Isère), un marche aux flambeaux devrait partir à 18h des Jardins de Cybèle. Elle fera le lien entre la situation faite aux femmes et l’avenir des retraites.
(à suivre)
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Réforme des retraites (21) : Le 8 mars 2023, la mobilisation se poursuit autour des femmes