Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève)
Du 6 au 8 mars 2020, la 34e édition du salon Primevère avait pour thème central : le pouvoir d’agir. Une manière de dire qu’au delà des grandes déclarations et engagements officiels, il y a la nécessité, au quotidien, de se retrousser les manches pour sauvegarder l’avenir de la planète et de l’humanité. Une manière d’affirmer, avec des exemples concrets, que mener ensemble les luttes pour les fins de mois et contre la fin du monde est une chose possible, et que Pouvoir de vivre et Pouvoir d’agir ont partie liée. Rencontre avec Cristina, une militante Gilet jaune, et Claude Colin, adjoint au maire de Corbas (Rhône), écologiste militant EELV et ex-syndicaliste CFDT.
Sur les 550 stands et au fil des 60 rencontres et 15 espaces thématiques, 25 000 visiteur-euse.s ont pu glané des idées et des propositions concrètes pour changer leur mode de vie et contribuer à la lutte pour sauvegarder la planète et le monde. Malgré l’épidémie de Coronavirus, et grâce à une autorisation préfectorale, cette manifestation préparée depuis de longs par plus de 200 bénévoles a été un succès.
Une chose s’est confirmée au fil des trois jours : pouvoir de vivre et pouvoir de vivre, thème de ce salon 2020 sont inséparables. C’est ce que nous ont dit quelques participants rencontrés au long des allées.
Produire bio et commercer équitable
C’est le cas de Cristina, qui a été maraîchère bio en Italie et a travaillé dans le commerce équitable en France. Bénévole sur cette 34e édition, elle accompagnait l’avocat François Boulo, avocat des Gilets jaunes de Rouen.
Pour elle, fin de mois et fin du monde vont de pair.
Dans la continuité d’un engagement…
Claude Colin a travaillé chez Berliet-RVI comme technicien, avant de se mettre à son compte dans une fonction d’expert. Lorsqu’il était dans ce grand groupe automobile lyonnais, il militait à la CFDT où il a occupé différentes responsabilités. En 1968, il était dans l’action, et son adhésion au PSU s’est ensuite prolongé chez les Verts puis EELV.
Adjoint au maire de Corbas (Rhône), engagé aux côtés des détenus de la prison locale, soutien de la cause palestinienne, il n’y a pas de doute possible : l’action des salariés dans l’entreprise, et sur le terrain les luttes pour l’avenir de la planète participent d’une même dynamique. Il essaie de mettre en œuvre cette cohérence, notamment dans sa responsabilité d’élu local.
(à suivre)
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