Cette pétition, destinée à l’extérieur de l’AFP, a été mise en ligne par les syndicats SNJ, FO et CFDT sur la plateforme change.org. Elle peut être signée par le lien https://www.change.org/p/franck-riester-pour-une-information-de-qualit%C3%A9-pr%C3%A9servons-l-emploi-%C3%A0-l-afp
Créée à la Libération sur les fondations de la plus ancienne agence de presse au monde, l’Agence France-Presse (AFP) est aujourd’hui l’une des trois grandes agences mondiales d’information, la seule francophone, avec son siège à Paris. Elle porte un regard singulier sur le monde, différent de celui de ses deux concurrentes anglo-saxonnes, AP et Reuters. Le plan de réorganisation du nouveau PDG Fabrice Fries, menace l’emploi et la capacité de l’agence de maintenir une activité porteuse d’avenir.
Nationalement, les syndicats CFDT, FO et SNJ relaient les craintes des personnels de l’AFP, et appellent au ministre de la Culture, Franck Riester, ra le biais de cette pétition que vous êtes appelés à rejoindre.
Grâce à son réseau international, elle est présente là où ses clients — presse, radios, télévisions, sites internet — ne peuvent souvent pas, ou plus, l’être. L’AFP, c’est une présence dans 150 pays, six langues de diffusion, tous les métiers du journalisme (texte, photo, vidéo, infographie, web…) et une « mission d’intérêt général » pour laquelle l’Etat français lui apporte son soutien. Une aide financière qui reste minoritaire dans le chiffre d’affaires de l’Agence et qui est accordée dans le respect de son indépendance éditoriale, garantie par son statut.
Malgré un grand effort de maîtrise des coûts au cours des dernières années, l’AFP se retrouve dans une situation financière alarmante, alors que son environnement commercial est de plus en plus difficile.
Cent postes de travail menacés
Pour faire des économies, le PDG de l’Agence, Fabrice Fries, vient d’annoncer un plan de départs qui devrait entraîner la suppression nette d’une centaine de postes (journalistes, personnels techniques et administratifs). Ce projet risque d’affaiblir durablement la couverture de l’actualité en France, où l’AFP est réputée pour son expertise, mais aussi dans le monde puisque le réseau d’expatriés — une richesse pour l’Agence — et les effectifs locaux dans les bureaux à l’étranger ne seront pas épargnés. Le personnel technique et administratif est particulièrement touché, avec un risque d’externalisation de certains services.
Cette réduction de voilure est un non-sens à l’heure où le citoyen attend beaucoup des médias, de leur fonction démocratique, de leur contribution au débat public dans de nombreux pays. L’AFP, à cet égard, a de grands atouts à faire valoir en défendant le journalisme de terrain, en développant ses moyens de lutte contre la désinformation, en recherchant une information « complète », « exacte », « impartiale » et « digne de confiance » (articles 1 et 2 de son statut).
Cette ambition n’a pas de prix mais a un coût. Et c’est cela que l’Etat doit accompagner dans les prochaines années, par une contribution financière à la hauteur des enjeux, plutôt que la perte nette d’une centaine d’emplois.
Usagers des médias, professionnels de l’information, vous pouvez rejoindre cette pétition en signant par le lien